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Les différences d'opinions sur "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo"

Rédigé le Mercredi 3 Décembre 2014
La question de Yann Samuel C.

Kvod Harav,

J’ai bien écouté le cours Halakha Time des Rav A. Taieb et Rav H. Benmoché sur la question de savoir quand répondre "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo" en général et dans le Kiddouch.

Mais voilà, aucun des deux ne cite la position Halakhique Marocaine qui est comme le faisait Abir Yaakov Abouhatsira et Baba Salé de toujours répondre "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo.

Le Rav Chalom Messas Zatsal tranche que les juifs Séfarades marocains ou d’origine Marocaine par les parents, doivent faire ainsi et toujours répondre "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo".

Même des décisionnaires non Marocains en parlent : le Ari zal, le 'Hida, le Ben Ich 'Haï.

Rabbi ‘Haïm Palagi, écrit que c’était le Minhag de la ville d’Izmir, en Turquie, ainsi que dans tous les endroits où se trouvaient des Juifs, de dire "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo" pendant le Kiddouch de Chabbath.

Rabbi Mess'od ‘Haï Rokéa’h écrit que c’était le Minhag dans tout Israël.

Rabbi Makhlouf Abi’hsira écrit que le Minhag des gens de Tafilalet (Maroc), ainsi que de leurs ancêtres, était de répondre "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo" à chaque Brakha.

Ribi Yis’haq ‘Hazan écrit que c’était effectivement le Minhag dans tout le Maroc, ainsi qu’à Djerba, en Tunisie.

Pour conclure, Rav Mordékhaï Elyahou raconte que lors du mariage de la fille de Baba Salé, ce dernier exigea que le 'Hatan et la Kala répondent "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo", car c’était le Minhag de le dire, même pour des Brakhot pour lesquelles nous avons une obligation, comme le Kiddouch. Lorsque le Rav Eliyahou demanda à Baba Salé où il avait entendu ce Psak, il répondit : "De Sidna Rabi Ya’akov". Et en effet, quelque temps après, le Rav Mordékhaï Eliyahou tomba sur une réponse de Rabbi Ya'acov, où il était écrit que "l’on doit se repentir même des choses que l’on ignorait, par exemple, quelqu’un qui ne dirait pas systématiquement "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo" sur des Brakhot pour des Mitsvot pour lesquelles il a une obligation, doit se repentir pour cela."

Les juifs Séfarades du Maroc surtout, mais aussi de Tunisie, ou dont les parents sont originaires du Maroc surtout, mais aussi de Tunisie : doivent-ils toujours répondre "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo" même dans le cas où ils veulent être acquittés par la Brakha, comme le Kiddouch par exemple ?

Comment comprendre la position Halakhique du Gaon Maran Rav Ovadia Yossef qui va à l’encontre de tous les décisionnaires cités plus haut ?

Qu’en pensez-vous ?

Toda Rabba pour la réponse.

Kol Touv et Chavou'a Tov.

La réponse de Rav Freddy ELBAZE
Rav Freddy ELBAZE
1944 réponses

Bonjour,

Le Rav Ovadia n'a tranché ni pour les juifs du Maroc, ni pour les juifs d'Irak; il a été Possek en fonction des différents avis des décisionnaires qui constituent la plupart du temps la majorité des décisionnaires.

Ici, concernant "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo", le Rav Baroukh Tolédano rapporte cette Halakha comme étant un Safek, un doute.

Le Michna Broura dit que répondre "Baroukh Hou Oubaroukh Chémo" peut constituer un Hefsek (interruption) dans la Brakha, et conclut donc qu'il fallait s'abstenir d'y répondre.

En fait, la décision halakhique de Rav Ovadia est une prise en compte d'un doute dans la Halakha, qui justifie le principe de "Chev Véal Ta'assé Adif", mieux vaut ne rien faire que mal faire.

'Od 'Hazon Lamoed.

Kol Touv.

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