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Les Bné Israël n'ont cru en Moché qu'après Matane Torah ?!

Rédigé le Dimanche 21 Mai 2017
La question de Yehouda B.

Bonjour Rav,

Le Rambam dit que les Bné Israël n'ont cru pleinement en Moché que lors du don de la Torah.

Cependant, il est écrit à plusieurs reprises dans la Torah que même avant le don de la Torah "Vayaaminou BHachem Oubémoché 'Avdo", que le peuple a cru en D.ieu et en Moché, Son serviteur.

Comment donc expliquer cette contradiction ?

De plus, Comment Hachem aurait pu donner aux Bné Israël des Mitsvot comme Kiddouch Ha'hodech, Korban Pessa'h etc. pour les générations à venir, si leur confiance n'était pas totale ?

Merci beaucoup pour votre temps.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Le passage du Rambam que vous rapportez dans votre question se trouve dans Hilkhot Yéssodé Hatorah, chapitre 8, Halakha 1.

La réponse à votre question se trouve dans le Rambam, Hilkhot Yéssodé Hatorah, chapitre 8, Halakha 2 :

Dans Chémot, chapitre 14, verset 31, il est dit : « Et ils eurent foi en Hachem et en Moché Son serviteur ».

Dans ce verset, il s’agit d’une Emouna [foi] basée sur des actions miraculeuses. Une telle foi n’a aucune garantie d’être inébranlable. Elle peut disparaître, une fois que l’effet des miracles s’est estompé. D’ailleurs, ce sont les arguments avancés par Moché Rabbénou dans Chémot, chapitre 4, versets 1-17 : « Mais ils ne me croiront pas et ils n’écouteront pas ma voix… ».

Cependant, la Emouna que les Bné Israël acquirent au moment du don de la Torah, était une Emouna « garantie à vie ».

C’est cette Emouna que le Rambam qualifie de « vraie Emouna, bien fondée et inébranlable ».

Ceci est le sens profond du verset : « Afin que le peuple entende quand Je te parle et qu’en toi, ils aient foi pour toujours » [sous entendu que jusqu’au don de la Torah, la foi en Moché n’était pas « garantie à vie »].

Voir Chémot, chapitre 19, verset 9.

Depuis l’époque de nos Sages, lorsque l’origine d’une personne est remise en question, on s’exprime de la manière suivante : « Apparemment, les ancêtres de cette personne ne se sont pas tenus au pied de la montagne lors du don de la Torah ».

Voir Talmud Nédarim 20a et Cha’aré Aharon sur Chémot, chapitre 19, verset 9, page 559.

Ceci prouve bel et bien que ce moment de l’histoire est le vrai point de départ de notre Emouna, comme cela est mentionné dans Hilkhot Yéssodé Hatorah, chapitre 8, Halakha 1.

Rav Yossef Albo développe cette réponse dans Séfer Ha’ikarim, Maamar 1, chapitre 18.

Tout n’a pas été dit à ce sujet.

Voir Cha’aré Aharon sur Chémot, chapitre 19, verset 9.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Rambam, Cha'aré Aharon, Séfer Ha'ikarim.
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