Bonjour Rav,
Quelles questions pose-t-on aux femmes à la fin de leur vie devant le tribunal céleste ?
Chalom,
Dans le traité Chabbath 31b est décrit le jour du Yom Hadin, le jugement dernier.
Rava nous enseigne que cinq questions sont posées en premier lieu à l'homme lorsqu'il est jugé.
1. As-tu commercé honnêtement ?
2. As-tu fixé des temps d'étude ?
3. As-tu accompli la Mitsva de Pirya Vérivya ? (Choul'han 'Aroukh Even Haézer chapitre 1)
4. As-tu désiré la venue du Machia'h ?
5. As-tu étudié profondément ?
Dans le Talmud, il est énoncé une seule liste de questions. Nous allons essayer d'expliquer dans quelle mesure ces questions concernent aussi les femmes :
En effet, les femmes ne sont pas astreintes à l'étude de la Torah (Choul'han 'Aroukh Yoré Déa chapitre 246 loi 6) ; toutefois, elles ont une obligation d'étudier les lois liées à la femme (Rama au nom du Smag), par exemple les lois de pureté familiale, Hafrachat 'Halla, lois de Chabbath…
De plus, il nous est enseigné dans le Talmud Brakhot (page 17) : Rav pose une question à Rabbi 'Hiya, comment les femmes méritent principalement le 'Olam Haba, puisqu'elles n'ont pas d'obligation d'étudier la Torah perpétuellement ? Rabbi 'Hiya répond, par le fait qu'elles participent à l'étude de leur mari et de leurs enfants en s'appliquant à faire les Mitsvot qui leur sont réservées, et en rendant ainsi le foyer paisible dans lequel le mari et les enfants peuvent étudier la Torah. Lorsqu'elles encourageront leurs enfants et leur époux dans leurs études de Torah, c'est ainsi qu'elles participent à cette entreprise si grande.
Ainsi, les questions 2 et 5 seront a priori adressées aux femmes d'une autre façon : "As-tu étudié les lois concernant tes obligations (pureté familiale etc.) ? As-tu éduqué tes enfants dans la Torah et les Mistvot ? As-tu encouragé ton mari a étudier la Torah ?"
Au sujet de la question 3, il est vrai que les femmes ne sont pas tenues d'accomplir la Mitsva de Pirya Vérivya comme le stipule le Choul'han 'Aroukh (Éven Haézer chapitre 1 loi 13). Cependant, le 'Hatam Sofer (Éven Haézer tome 1 responsa 20) écrit que de nos jours, après le décret de Rabbénou Guerchom interdisant la polygamie et que le mari ne peut divorcer de son épouse sans son accord, elle est aussi astreinte à cette Mitsva (voir Tsits Eliezer tome 6 responsa 42 alinéa 3).
D'autre part, le Maharcha (Chabbath 31b) explique la question autrement du Talmud : "As-tu aidé les orphelins à se marier ?"
Donc, la question 3 s'adresse aussi bien à la femme.
Pour plus d'information, voir la réponse du Rav Dayan à ce sujet : https://www.torah-box.com/question/quelle-2eme-question-sera-posee-apres-la-mort-a-une-femme_54557.html
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Kol Touv.