Bonjour Rav,
Je suis Séfarade et concernant les bougies de Chabbath, on m'a toujours habitué à réciter la Brakha se finissant par "Ner Chel Chabbath Kodech".
J'ai récemment appris que cette formulation est celle que suivent les Loubavitch et que dans tous les livres de coutume Séfarade, il est marqué "Ner Chel Chabbath".
Pourriez-vous m'expliquer la raison de cette petite différence ? Quelle Brakha dois-je faire ?
Merci par avance.
Bonjour,
La Brakha à réciter est : Baroukh Ata ... Léhadlik Ner Chel Chabbath.
Explications :
Dans le Choul'han 'Aroukh, chapitre 263, Halakha 5 ainsi que dans la très grande majorité des Siddourim et des écrits de nos décisionnaires, le mot Kodech n'est pas mentionné à la fin de la Brakha.
Comme vous le faites remarquer dans les communautés Loubavitch [et d'autres communautés], le mot en question est ajouté. Pisské Techouvot, édition 5771, chapitre 263, passage 16.
Le Rabbi de Loubavitch, lui-même, affirme ne pas avoir trouvé de référence expliquant la raison de cet ajout. Il mentionne que ce fut la coutume de sa belle-mère et qu'apparemment, il s'agit d'une coutume très ancienne. Voir Cha'aré Halakha Ouminhag, volume 1, chapitre 137 et Yagdil Torah [recueil], volume 4, page 10.
Il est à noter que même dans le Choul'han 'Aroukh Harav du Admour Hazaken [la référence suprême dans les communautés Loubavitch], chapitre 263, Halakha 8, le mot Kodech n'est pas mentionné !
Certains affirment : étant donné que le texte de la Brakha des bougies du Chabbath n'est pas mentionné dans le Talmud, il n'est pas interdit d'y ajouter un mot mais cet argument est fort controversé. Voir Rivevot Efraïm, volume 3, réponse 166, Divré Israël [Rav Israël Welts], volume 1, réponse 70.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.