Bonjour Rav,
J'aimerais savoir si le Yétser Hara' est plus puissant que le Yétser Hatov ?
En effet, de par nature, il me semble que l'homme a plus de facilité à succomber au Yétser Hara' qu'au Yétser Hatov.
J'ai même l'impression que le Yétser Hara' est ancré en nous-mêmes, et que l'homme serait mauvais pas nature, alors que le Yétser Hatov me semble plus être un dépassement de soi-même et le fruit d'un véritable travail.
Cordialement.
Chalom Ouvrakha,
L'homme est bon dans son for intérieur, c'est le penchant du cœur de l'homme qui est mauvais, comme il est écrit dans la Parachat Noa'h : "Yétser Lev Haadam Ra' Miné'ourav", le penchant du cœur de l'homme est mauvais depuis son enfance, mais pas l'homme lui-même.
La preuve en est qu'à la base, dans sa création, l'homme n'avait même pas de mauvais penchant, c'est seulement après avoir mangé le fruit de la connaissance (même dans cette action, son intention n'était pas de faire le mal) qu'il a permis au mauvais penchant de pénétrer en lui. Dès lors, il est vrai qu'il y a comme une force d'attraction qui nous tire vers le bas, qu'on appelle le "Yétser Hara", mais cela ne veut pas dire que l'homme est intrinsèquement mauvais.
Encore une preuve qui montre que l'homme est bon dans sa nature : même si faire le bien demande souvent un effort pour dépasser son Yétser Hara', une fois qu'on a passé le cap, vous pourrez remarquer si vous y faites attention qu'il y a un véritable plaisir à faire le bien. Par exemple, offrir un cadeau ou céder sa place à une vieille personne dans le bus (à moins qu'on ait fait cela à contrecœur).
Aussi, vous pourrez remarquer que l'homme ne peut pas faire le mal sans se justifier. Même les plus grands criminels et dictateurs prétendaient agir au nom d'un idéal, et même parfois au nom de D.ieu !
La raison est simple : le fait de faire le mal contredit le for intérieur de l'homme, qui est à la base bon, mais qui doit en permanence se battre contre son Yétser Hara' depuis le péché originel.
Kol Touv.