Bonjour Rav,
J’ai voyagé en avion avec un ami. Après la collation, mon ami a voulu s'allonger et les sièges s'allongent assez bien. Les rangées sont relativement spacieuses.
La passagère derrière nous s'est opposée à ce qu'il s'allonge, prétextant qu'elle était claustrophobe.
Mon ami n'osait pas s'allonger, et, me sentant coupable, j'ai expliqué à la personne derrière qu'elle aurait dû réserver la première rangée en avance, mais qu'elle ne pouvait pas lui retirer le droit de s'allonger.
Nous avons ensuite demandé au Stewart s'il avait une solution, ce à quoi il a dit que mon ami est dans ses droits. Puis, il a appuyé sur le bouton et a allongé le siège de mon ami ; ce dernier étant gêné a redressé à moitié.
Je voulais savoir quel est le comportement à avoir selon la stricte Halakha ? Penser à l’autre, oui, mais n’y aurait-il pas de limite ?
Nous ne voulions pas qu'il n'y ait de 'Hilloul Hachem. Qu'en dites-vous ?
Merci de m'avoir lu et de prendre toujours le temps de répondre avec patience et précision.
Qu'Hachem vous bénisse de pouvoir étudier et éclairer le Klal Israël jusqu'à la venue du Machia’h et même après pourquoi pas.
Bonjour,
J'ignore si la passagère assise derrière était anti-religieux ou raciste, mais dans une situation comme la vôtre, cela ne change en rien la manière de se comporter lorsqu'il s'agit de 'Hilloul Hachem [profanation du Nom Divin].
Lorsque l'on est en présence de personnes cherchant "la petite bête" et animées d'antipathie, il faut être Mévatère = renoncer à ses droits et ne pas les revendiquer [dans la mesure du possible]. Suivons l’exemple de Ra’hel Iménou et nous mériterons Machia’h Tsidkénou.
Il y a des situations où ce n'est pas une Mitsva de juger les autres favorablement, et surtout dans l'avion. Donc, votre ami ne devait pas agir comme s'il s'agissait d'un droit lui revenant [c'est bien triste, mais que peut-on faire ?].
Il aurait fallu, tout d'abord, lui demander, avec un large sourire, la "permission" et l'informer qu'on aurait souhaité mettre le siège en position "couchage" et attendre sa réponse.
Un peu d'humour n'aurait pas fait de mal.
Exemple : « Le repas était trop bon, je ressens le profond besoin de m'allonger quelques instants pour une petite sieste. Auriez-vous l'amabilité de me permettre d'allonger mon siège ? Je vous assure, je n'émets pas de signaux sonores durant mon sommeil. »
Chlomo Hamélèkh nous conseille :
"Une réponse pleine de douceur détourne la colère; une parole blessante surexcite la rage." Michlé 15, verset 1.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.