Bonjour,
Que faire si on fait tomber ou qu'on assiste à la chute d'un Séfer Torah ?
Histoire :
Ce fut un jour de Sim'hat Torah, l'un des fidèles ayant bu un peu trop de vin, s'empara d'un Séfer Torah et commença à danser d'une manière assez étrange et inhabituelle. Il allait dans tous les sens, d'un bout du Beth-Haknesset à l'autre.
Les responsables, craignant que le Séfer Torah tombe à terre, le poursuivirent afin de récupérer les rouleaux sacrés.
Notre cher ami, adepte et fidèle à notre sainte Torah s'enfuit ici et là sans avoir l'intention de lâcher ce qu'il tenait en main.
C'est ainsi qu'une course assez amusante s'organisa dans l'enceinte du Beth-Haknesset...
Après quelques instants de "compétition", le pire arriva. Le Séfer Torah tomba à terre...
Le cas précédent est quelque peu original [mais vrai], et de temps à autre j'ai l'envie de transmettre les enseignements de notre sainte Torah en alliant humour et drame afin de la faire apprécier à qui veut.
Passons aux choses sérieuses.
Tous ceux qui étaient présents au moment où le Séfer Torah est tombé à terre doivent jeûner.
L'origine de cet usage est Rabbi Avraham Halévi Gombiner (1637-1683), l'auteur du Maguen Avraham. Il rapporte cela dans le chapitre 44 du Choul'han 'Aroukh, passage 5 à propos de Téfilines tombant à terre.
Cependant, il faut préciser que l'obligation de jeûner incombant à ceux qui étaient présents est devenue une habitude au fil des années, habitude qui aujourd'hui est devenue "obligation".
En cas d'impossibilité, il faut donner la valeur de trois repas à la Tsédaka.
Dans tous les cas, un tel incident est une preuve que Hachem s'est retiré d'entre nous à cause de nos fautes. Il faut donc améliorer notre manière d'accomplir Ses commandements et mieux respecter le Beth-Haknesset. A ce sujet, voir 'Haïm Birtsono [responsa], question 4.
Cette Halakha est mentionnée dans le Choul'han 'Aroukh Harav, chapitre 44, Halakha 2 et dans bien d'autres écrits.
Pour des détails supplémentaires, voir les écrits du Rav Ovadia Yossef dans Yabi'a Omer, volume 2, Ora'h 'Haïm, question 28.
Kol Touv.