Bonjour Rav,
Je vous écris cette question suite à une conversation avec une personne qui me dit que David Hamélèkh a succombé au désir pour Batchéva, ce qui l'a entraîné à fauter.
Elle me dit que, après tout, c'est un homme, et que c'est normal qu'il ait succombé.
Pourtant, je sais que c'est très grave de dire que David Hamélèkh a fauté.
J'en ai marre de ne jamais savoir quoi répondre pour défendre l'honneur de la Torah !
Je vous en prie, pouvez-vous me donner une réponse qui satisfera la personne en question ?
Et pouvez-vous aussi m'indiquer comment dois-je répondre à ce genre de questions ? Je me sens désemparée à chaque fois !
Merci infiniment !
Bonjour,
On ne peut pas penser que David Hamélèkh n’ait pas fauté puisque lui-même implore Hachem explicitement pour être pardonné.
Voir Téhilim 51, versets 3, 4, 5, 6, 9, 11, Rachi sur verset 17 et à bien d’autres endroits des Midrashim et du Talmud.
D’autre part, il nous est impossible d’affirmer que David Hamélèkh ait fauté, puisque nos Sages disent :
« Quiconque dit : "David a fauté" se trompe ! Comme il est dit : "David avait du succès dans toutes ses expéditions car Hachem était avec lui [Samuel 1, chapitre 18, verset 14]". » Talmud Chabbath 56a.
Est-ce là une contradiction ?
Réponse :
Non.
David n’a pas fauté [comme l’affirment nos Sages dans le Talmud précité], mais s’il parle de faute et implore le pardon, c’est qu’il s’agit d’une action dont l’imperfection n’est perceptible que par lui et « condamnable » à son niveau uniquement.
Pour se permettre d’affirmer qu’une personne a commis une faute, il faut être en mesure de la décrire, sans quoi ce n’est pas une vérité.
A propos de David Hamélèkh, nul n’est en mesure de peindre la faute ou de la montrer du doigt.
Voilà pourquoi "Quiconque dit : "David a fauté" se trompe ! ".
Les versets relatant ce passage de l’histoire doivent être étudiés à la lueur des explications de nos maîtres afin de ne pas s’écarter de leur vrai sens.
Dans le cadre de cette réponse, il n’est pas possible de faire part de leurs commentaires subtils.
Voir, par exemple, Mikhtav Mééliyahou, volume 1, page 163, volume 2, page 250, volume 3, page 82.
Montrez cette réponse à votre interlocuteur. Si elle ne lui apporte pas les éléments de réponse nécessaires, elle lui prouvera, cependant, qu’il est encore grand temps de parfaire ses connaissances.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.