Bonsoir Rav,
J’ai vu votre réponse à propos des jeux d’argent où vous dites que si la personne avait su qu’elle perdrait, elle n’aurait jamais joué, et qu'en prenant l’argent, c’est donc considéré comme du vol.
Mais lorsque j’achète un objet à un prix et que son prix baisse, la Halakha ne demande pas au vendeur de rembourser la personne, bien que, si elle avait su qu’elle perdrait cet argent, elle n’aurait jamais acheté l'objet.
Pourquoi cette raison s’applique seulement dans l’argent et pas dans tous les cas ?
Merci de votre réponse.
Bonjour,
Dans la réponse à laquelle vous faites allusion, il s'agit de la notion Asmakhta.
La personne est certaine de remporter la victoire car il s'agit d'un jeu où la victoire dépend des compétences de chaque joueur. Lorsqu'elle essuie une défaite, bien qu'obligée de donner la somme d'argent promise, mais elle ne la transmet pas de plein gré et de bon cœur. Dans une telle éventualité, il y a un problème de Guézel pour celui qui reçoit la somme.
Voir Rachi sur Talmud Sanhédrin 25b, Rachbam sur Talmud Baba Batra 168a, Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 562, Halakha 13, Choul'han 'Aroukh - 'Hochen Michpat, chapitre 207, Halakha 13.
Les choses sont absolument différentes lorsqu'il s'agit d'un objet acheté :
Au moment de l'achat, étant donné que l'acheteur a besoin de l'objet, il est absolument d'accord de transmettre l'argent. La transmission se fait de plein gré et de bon cœur. En général, il ne pense absolument pas à un éventuel changement de prix.
Si, par la suite, le prix baisse, il ne lui est plus possible de revenir sur sa décision sauf s'il s'agit d'une escroquerie. Dans une telle éventualité, en effet, la transaction est annulée.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.