Bonjour Rav,
Dans la Parachat Béhar, censée nous entretenir de la Chémita et du Yovel, on ne trouve pas une seule fois le mot Chémita alors que l’on trouve treize fois le mot Yovel.
Comment expliquer cette omission du mot Chémita dans une Paracha courte d'à peine 57 versets, la plus courte Sidra du livre Vayikra comportant 7 commandements positifs et 27 commandements négatifs ?
D’autre part, dans le livre "Torat 'Haïm, une règle de vie" du rabbin Jean Schwartz (page 349), il est dit que la Chémita a la même Guematria que l’année Chabbatique, שמיטה est de 354 soit le nombre de jours de l’année religieuse ; or la Guematria de שמיטה est de 364 jours.
Comment expliquer cette distorsion de chiffres ?
Merci de vos éclaircissements car les affirmations ne sont pas fondées.
Bonjour,
1. En effet, dans les sept premiers versets de la Parachat Béhar, ce n'est pas le terme Chémita qui est employé mais plutôt Chabbath / Chabbatone ; car la Torah désire mettre l'accent sur le sens profond de cette si grande Mitsva - le Chabbath de la terre : l'arrêt imposé aux conditions habituelles du travail agricole.
2. Le terme Chémita signifie remise, acquittement, annulation. Il est plus approprié à l'annulation des dettes, c'est pourquoi on le retrouve dans les versets traitant de cette Mitsva. Si le terme Chémita est le plus couramment utilisé pour définir cette année, c'est du fait que nous devons faire une différence avec le Chabbath que nous accueillons toutes les semaines.
3. En ce qui concerne votre seconde question : la valeur numérique du mot Chémita - שמטה se calcule sans la lettre Youd. D'ailleurs, c'est ainsi qu'il apparaît dans tout le livre de Dévarim : chapitre 15, versets 1, 2, 9, chapitre 31, verset 10. On obtient alors : 354.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.