bonjour Rav,
J'ai écouté de nombreux cours qui disaient qu'avant la faute, Adam Harichon était persuadé et convaincu que le mal n'existait pas, car Hachem ne le désirait pas.
Mais si j'ai bien compris la portée des cours, le mal n'existerait pas et il ne serait qu'une illusion, car il ne dure jamais, contrairement au bien et aux Mitsvot qui sont éternelles.
Ma question : le mal existe-t-il vraiment ou est-ce simplement une invention de notre imaginaire ? S'il n'existe pas, qu'en est-il des 'Avérot et des mauvaises choses qu'on peut dire/faire à une personne ? Est-ce le mal ou juste une absence de bien et de la volonté Divine ?
J'aimerais avoir des détails sur le bien et le mal.
Merci à vous !
Bonjour,
La mal et la possibilité de faire le mal ont "toujours" existé.
Les références à l'appui sont très nombreuses.
Voir :
- Béréchit, chapitre 3, verset 1.
- Yéchaya [Isaïe], chapitre 45, verset 7 : "Je forme la lumière et créé les ténèbres, J'établis la paix et Je suis l'auteur du mal; Moi l'Eternel, Je fais tout cela."
- Talmud Brakhot 54a et 60b.
- Talmud Ta'anit 21a.
- Talmud Sanhédrin 108b.
Même Na'houm Ich Gam Zou qui disait : "Tout est pour le bien"; avoua indirectement que le "mal" a été créé pour parvenir à une fin louable.
Le Rav Munk nous éclaire à ce sujet.
Les commentaires entre crochets sont rédigés par l'auteur de cette réponse.
[Avant la faute]
Avant le péché, l'homme possédait la connaissance de la vérité [rien n'avait encore troublé la clarté de sa vision des choses], il planait au dessus des passions terrestres [le mal existait mais il ne voyait en lui qu'une simple créature insignifiante. Le mal ne l'attirait pas. Bien plus, nous pouvons affirmer que son regard ne s'attardait pas le moindre instant dans sa direction] si bien que celles-ci ne pouvaient altérer de son esprit.
Sa vision des choses et des objets était d'une si parfaite objectivité qu'il était en mesure de distinguer le vrai du faux [le Rav Munk se répète pour mettre l'accent sur le fait que le mal existait bel et bien. Il était habillé dans la personnalité du serpent...].
[Après la faute]
Mais aussitôt qu'il goutta au fruit défendu [et qu'il succomba aux tentations de sa femme et du serpent], l'appétit sensuel se réveilla en lui [la profondeur de ce lien de cause à effet m'échappe] et troubla la pureté originelle de sa pensée [l'imagination l'envahit et il mit son intellect au service du péché. Exemple : le feu éclaire et chauffe. Mais lorsqu'il est utilisé à mauvais escient, il peut être à l'origine d'un incendie criminel].
Désormais, il ne put plus connaître la vérité entière, mais seulement une part de la vérité et il déchut au niveau de l'homme déchiré par ses passions qui connait seulement ce qui est bon ou mauvais pour le plaisir de ses sens [le monde ne subit aucune transformation, c'est la manière dont l'homme appréciera son entourage qui devint différente].
Je suis à votre disposition pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.