Bonjour Rav,
Qu’est-ce que le luxe ?
Chalom,
Cela dépend de chaque individu. Une personne qui a été gâtée dans son enfance ne peut pas vivre sans un canapé somptueux, une table et des chaises stylées ou un frigidaire « haute gamme ». Sans ce décor, elle se sent mal, ne trouve pas de répit et ne parvient pas à vivre. Elle ne considère pas qu’il s’agisse d’un luxe. Pour elle, c’est le strict minimum !
Pour un autre, vivre avec des meubles ordinaires est tout à fait concevable et un sofa en cuir représente un véritable luxe dont il se passe volontiers !
Certains ont l’habitude de manger sainement mais il leur faut un repas équilibré et riche sinon ils ont l’impression d’avoir jeûné alors que d’autres se contentent de pain et de légumes. Il en est de même pour l’habillement.
Chaque individu a aussi une position sociale différente. Celui qui occupe un certain rang éprouvera de la honte alors que l’homme simple considèrera que c’est une vie d’apparat.
Nous ne pouvons pas quantifier et définir précisément ce qui est nécessaire et ce qui est luxueux. Le ’Hovot Halévavot fixe néanmoins certaines limites (Ch’aar Haperichout).
L’homme doit sentir ce qui lui est indispensable mais pas dans le but d’être glorifié aux yeux des autres. Il doit calculer ce qui lui est nécessaire pour vivre correctement sans se sentir lésé. Chacun vit selon sa position et son minimum vital !
Il doit connaître ses besoins non pas pour être mis en valeur mais pour ne pas être méprisé. S’il sent que sans ce minimum, il souffre, il saura que c’est la limite à ne pas dépasser.
Au-delà de ces attentes, il s’agit d’opulence. Mais chacun doit essayer de réduire ses besoins pour ne pas tomber dans le piège du luxe et rester dans l’essentiel. C’est le travail de l’homme pour se contenter de peu et chasser ses envies.
Le ’Hafets ’Haïm nous enseigne comment savoir s’il s’agit d’une nécessité ou non, pour ne pas se laisser berner par le Yetser Hara’. Voici ce qu’il écrit dans Michna Broura (Paragraphe 156 et dans Cha’ar Hatsion, paragraphe 3) :
« Pour déjouer les ruses du Yetser Hara’, l’homme réfléchira comment il aurait nourri et vêtu un ami dans la difficulté. En fonction de cela, il saura ce qui est nécessaire et ce qui est futile. C’est un test simple et vrai ! »
Kol Touv.