Est-il permis de réciter une bénédiction ou de lire le Chéma à proximité d’une poubelle publique ?
En été, il sera interdit de réciter une bénédiction ou de lire le Chéma à proximité d’une poubelle publique car cette dernière dégage généralement une mauvaise odeur. En hiver, ou lorsque cette poubelle ne dégage pas d’odeur nauséabonde, certains décisionnaires permettent de réciter une bénédiction et d’étudier la Torah dans sa proximité.
Cependant, si la poubelle est faite de métal et l’on craint que des déchets tels que des couches de bébé s’y soient incrustés, cette poubelle prend le statut de « Graf chel Réhi », (un pot-de-chambre). Dans ce cas, il sera interdit de réciter une bénédiction ou de lire le Chéma dans sa proximité même si elle ne dégage aucune mauvaise odeur.
En revanche, si les déchets ne se sont pas incrustés dans la poubelle en métal, et que cette dernière ne dégage pas d’odeur nauséabonde – comme c’est le cas de la majorité des poubelles publiques – celle-ci n’entre pas dans une catégorie interdite. Malgré cela, certains décisionnaires se montrent rigoureux et n’autorisent pas de prier ou d’étudier la Torah face à une telle poubelle. Il est donc recommandé de changer de trottoir afin de ne pas se trouver à proximité de la poubelle au moment de prier ou de réciter une bénédiction (Choul’han Aroukh Ora’h Haïm 79, 8 ; Yalkout Yossef, Chéérit Yossef tome II, p. 227 chap. 4; Pisské Téchouvot tome I, 79, 8)
Le Sefer Halikhot Chlomo (p. 238, chap. 1) rapporte au nom de Rav Chlomo Zalman Auerbach zatsal que de nos jours, les poubelles n’ont pas les caractéristiques d’un « Graf chel Réhi » et ce, pour plusieurs raisons :
Elles sont vidées quotidiennement,Les déchets qu’on y jette se trouvent généralement dans un sac,La benne de la poubelle n’a pas un aspect répugnant.Il ajoute que d’ailleurs lorsque Rav Chlomo Zalman Auerbach zatsal passait devant une poubelle publique alors qu’il marchait en compagnie de ses disciples en discutant de Torah, il ne s’interrompait pas dans son étude.