Bonjour,
Le 'Hafets 'Haïm explique que, quand on fait du Lachone Hara' on perd tous ses mérites et on récupère toutes les fautes de la victime du Lachone Hara'.
Quand on lit le livre "Un jour, une Halakha", on se rend compte que dans notre génération, tout le monde fait du Lachone Hara'. Du coup, personne n'a de mérite et tout le monde est rempli de fautes.
Ces parole du 'Hafets 'Haïm sont valables même pour de la "poussière" de Lachone Hara' ?
Toda Rav.
Bonjour,
1. Le Avak Lachone Hara' est une parole qui n'est pas obligatoirement "mauvaise". Cela peut être une parole flatteuse ou élogieuse ou toute parole qui pourrait entraîner / inciter celui qui l'écoute à dire du mal sur celui à propos duquel on discute.
Exemples :
Qui aurait pu imaginer qu'untel soit, aujourd'hui, une personne aussi sérieuse ?
Les fours sont toujours allumés dans cette maison ! [On y passe son temps à manger.]
Ne parlez surtout pas d'untel, je préfère ne pas vous dire ce qui lui est arrivé !
Voir 'Hafets 'Haïm, Hilkhot Lachone Hara', Klal 9, Halakha 1, Talmud Baba Batra 164b et Cha'aré Techouva [Rabbénou Yona], partie 3, passages 226-227.
2. Selon nos Sages, les 'Hakhamim, la gravité du Avak Lachone Hara' n'est absolument pas à négliger. Voir Talmud Baba Batra 164b.
3. Comme vous le faites remarquer, il n'est pas toujours facile d'éviter le Avak Lachone Hara'. Ceci est rapporté dans le Talmud Baba Batra 164b.
4. L'enseignement que vous rapportez au nom du 'Hafets 'Haïm tire son origine dans le 'Hovot Halevavot [11ème siècle], Cha'ar Hakni'a, chapitre 7. Il se retrouve également dans le Or'hot Tsadikim - chapitre : Cha'ar Ha'anava.
5. A mon humble avis, étant donné que le Avak Lachone Hara' est une faute très grave et qu'assez souvent, il est à l'origine de très graves conséquences, l'enseignement du 'Hovot Halevavot s'applique, également, au Avak Lachone Hara' [même s'il s'agit d'une interdiction Midérabanane - d'ordre rabbinique].
6. Le Rav Ya'acov 'Haïm Sofer rapporte au nom de nos maîtres que l'enseignement du 'Hovot Halevavot s'applique, également, lorsqu'il s'agit d'autres fautes de la parole, portant atteinte au respect de son prochain. Habéèr, volume 24, année 5764, pages 51-60.
7. La personne ne perd ses mérites que si elle ne fait aucun effort pour ne plus récidiver et ne se remet jamais en question. Voir le développement de Rav Ya'acov 'Haïm Sofer dans Habéèr, volume 24, année 5764, pages 51-60.
8. Il est à noter que si la personne fait Techouva et demande pardon à la personne ayant subi le préjudice, elle récupère toutes ses Mitsvot. Voir le développement de Rav Ya'acov 'Haïm Sofer dans Habéèr, volume 24, année 5764, pages 51-60.
9. D'après certains de nos maîtres, l'explication du phénomène est le suivant : quiconque dit du mal de l'autre se considère comme étant un "juge", lui conférant un statut de méchant. Mesure pour mesure, on lui retirera tous ses mérites et deviendra, lui-même, méchant [sans aucun mérites et avec les péchés de l'autre].
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
