Bonjour Rav,
Pourquoi allume-t-on des feux à Lag Ba'omer ?
Bonjour,
Première explication
Le jour où Rabbi Chimon Bar Yo’haï quitta ce monde, sa maison fut garnie par des feux célestes. Personne ne pouvait s’approcher de lui. Lorsque le feu disparu, on pénétra dans la maison et on découvrit Rabbi Chimon allongé sur le côté droit avec un sourire radieux.
C’était, apparemment, Hachem, Lui-même, qui descendit pour le ramener à Ses côtés. Le feu symbolise, également, la sainteté de celui qui étudie la Torah et son aptitude à rester éloigné des futilités de ce monde.
Nous allumons, donc, des feux afin de nous souvenir de la grandeur de ce Tsadik hors du commun.
Voir Oumatok Haor [Rav Chlomo Levinsteïn] - Sefirat Ha'omer-Chavouot, page 71.
Seconde explication
Rabbi Chimon Bar Yo'haï a mérité de connaître de nombreux secrets de la Torah qu’il a dévoilés avant de quitter ce monde. Ces secrets sont une vraie lumière permettant de percer de nombreux secrets. C’est pourquoi, nous allumons des feux pour montrer que nous sommes conscients de sa grandeur [mais pas, toujours, à la hauteur de pénétrer la profondeur de ses enseignements].
Voir Oumatok Haor [Rav Chlomo Levinsteïn] - Sefirat Ha'omer-Chavouot, page 72.
Troisième explication
Les romains avaient interdit d’allumer les feux permettant d’informer tous les juifs résidant en Israël que Roch ‘Hodech allait être célébré et que le nouveau mois avait été sanctifié. Ils cherchaient, donc, à annuler l’un des piliers de notre religion ! Rabbi Chimon Bar Yo’haï était connu pour son courage dans sa lutte contre les romains. C’est pourquoi, le jour de sa disparition, nous allumons des feux pour nous souvenir de ces feux que les envoyés du grand tribunal de Yérouchalayim, allumaient sur les montagnes.
Voir Oumatok Haor [Rav Chlomo Levinsteïn] - Sefirat Ha'omer-Chavouot, page 73.
Quatrième explication
Durant la période du ‘Omer, 24000 élèves de Rabbi Akiva quittèrent ce monde du fait qu’il y avait certains manquements dans le comportement qu’ils avaient les uns envers les autres.
Le jour de Lag Ba'omer est, d’après certains de nos maîtres, le jour où ils cessèrent de mourir.
Rabbi Chimon Bar Yo’haï avait l’habitude dire : « Mieux vaut se jeter dans le feu que de faire honte à son prochain en public. » Talmud, Brakhot 43b.
On allume, donc, des grands feux ardents, pour mieux être animés par la crainte de transgresser cette faute, si grave et pour savoir que l’on doit faire feu de tout bois pour éviter la moindre gêne de son prochain.
Voir Oumatok Haor [Rav Chlomo Levinsteïn] - Sefirat Ha'omer-Chavouot, page 73.
Cinquième explication
A l'époque des rois d'Israël, il était habituel de brûler leur habits ainsi que ceux des princes après qu'ils aient quitté ce monde [afin que personne ne puise les utiliser, ce qui serait un manque de respect. Voir Talmud, Avoda Zara 11a et Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 348, Halakha 1.
Rabbi Chimon Bar Yo'haï était le prince de la Torah. Donc, le jour de sa disparition, nous agissons pareillement afin de mettre en évidence sa grandeur en Torah.
Sixième explication
Certains de nos maîtres expliquent : le jour de la Lag Baomer, Rabbi Chimon Bar Yo'haï enseigna à ses élèves de nombreux secrets de la Torah. Le soleil n’avait pas reçu la permission de se coucher tant que le cours n'était pas terminé. En souvenir de ce miracle, on allume des feux pour augmenter la lumière.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.