Chalom,
Dans un des cours de Halakha, le Rav explique que le critère pour savoir si ce qu'on dit est du Lachone Hara' est de s'imaginer si la personne sur qui on parle est devant nous, si elle aurait eu honte.
Mais si on sait pertinemment que la personne n'aurait pas eu honte car elle sait qu'on plaisante, ou que simplement elle n'a honte de rien, est-ce du Lachone Hara' ?
Merci beaucoup.
Bonjour,
Il est interdit de dire du Lachone Hara', même si l'on est certain que la personne à propos de laquelle on tient des propos n'aura pas honte, et ce pour plusieurs raisons.
Les seules permissions existantes sont mentionnées à propos du "Avak Lachone Hara"' [et non pas Lachone Hara'], et uniquement si les paroles sont prononcées d'une certaine manière.
Le 'Hafets 'Haïm explique cette Halakha dans le chapitre 3, passage 2, et dit qu'il est très difficile de trouver une permission.
Le "Avak Lachone Hara'" est un récit qui aurait pu être absolument permis car il ne contient aucune parole négative ou méprisante. Cependant, nos Sages l'ont frappé d'interdit car il peut ENTRAINER du Lachone Hara'.
Exemple : raconter trop d'éloges à propos d'une personne.
A priori, quel est le problème ?
Nos sages ont interdit cela du fait qu'inéluctablement, l'une des personnes présentes va dire : "Oui, mais..."
Selon des statistiques officielles, publiées par nos Sages dans le Talmud, la plupart d'entre nous transgressent la faute de raconter du Avak Lachone Hara' - CHAQUE JOUR. Voir Talmud Baba Batra 164b-165a.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.