La vision juive de l'amour

Chalom Ouvrakha,

L'amour par excellence est le rapport qui uni le peuple d'Israël avec le Créateur du monde. Dans le Cantique des cantiques (Chir Hachirim), cet amour est comparé à l'amour entre un homme et une femme.

Le Rambam nous enseigne que le rapport que doit entretenir un juif avec son Créateur est comparable à celui d'un homme amoureux d'une femme à un tel point qu'il pense sans cesse à elle.

Par définition, l'amour est un état dans lequel on est heureux lorsque l'être aimé est heureux, et où l’on est triste lorsqu'il est triste, comme nous l'enseignent nos Sages : "Dans toutes leurs souffrances (des enfants d'Israël) c'est Lui (Hachem) qui souffre !".

On raconte sur l'un des grands Rabbanim de la génération, qu'un jour il rentra chez le médecin avec sa femme et dit au médecin "Nous avons mal à la jambe de ma femme".

Contrairement à la vision mensongère occidentale de l'amour, nous croyons que l'amour se cultive par le don de soi et l'abnégation ; dans le judaïsme, l'amour ne peut donc aller qu'en grandissant, alors que, d'après la vision occidentale, il va en s'amoindrissant pour se transformer au fil du temps en haine ou en indifférence totale, car pour eux l'amour c'est le "coup de foudre" qui n'est rien d'autre que l'assouvissement, à son apogée, de besoins physiques ou affectifs. Quoi qu'il en soit, c'est un amour égoïste qui ne mérite même pas d'être appelé amour, car il en est l'antithèse.

Le plaisir intense procuré par l’amour quand c'est "tout nouveau tout beau", est pour nous un tremplin duquel nous allons nous servir pour démarrer et commencer à cultiver le véritable amour (comme nous l'avons expliqué) ; ce qu'il appelle le "coup de foudre" a donc quand même pour nous une utilité, mais il n'est pas une fin en soi mais seulement un moyen. C'est pourquoi il ne sera pas pour nous décisif dans le choix du Zivoug, il sera seulement un paramètre.

Kol Touv.