Chalom Rav,
Quelqu’un qui a fait une faute grave, qui a été Karèt, puis a fait une Téchouva sincère, et qui, aujourd’hui, ne fait plus du tout la 'Avéra pour laquelle il y a eu retranchement, le fait de mourir jeûne ou sans enfants etc. peut-il encore s’appliquer ou cela est annulé par la Téchouva ?
Merci d'avance pour votre réponse et Kol Touv.
Bonjour,
La réponse à votre question se trouve dans le Rambam, Hilkhot Techouva, chapitre 1, Halakha 4 [paragraphe C] :
"Bien que la Techouva fasse expiation pour toutes les fautes et que le jour de Kippour soit une autre forme d'expiation, certaines d'entre elles sont expiées immédiatement, mais d’autres ne sont expiées qu’après un certain temps.
Comment cela ?
A. Si une personne transgresse un commandement positif qui n’implique pas de [peine de] retranchement [Karèt], et se repent, cela lui est pardonné immédiatement. À ce sujet, il est dit : « Revenez, ô, enfants rebelles, Je guérirai vos égarements ».
B. Si une personne transgresse un commandement négatif qui n’est pas passible de retranchement, ni de mort par le tribunal, et fait Techouva, la punition est suspendue, et le jour de Kippour fait expiation. À ce sujet, il est dit : « En ce jour, il sera fait expiation pour vous ».
C. Si une personne transgresse des interdits passibles de retranchement [Karet] ou de mort [par le tribunal] et fait Techouva; la Techouva et le jour de Kippour mettent en suspend, et des souffrances achèvent l’expiation. Son pardon ne sera complet que lorsqu’elle endurera des souffrances. À ce sujet, il est dit : « Je châtierai leur rébellion avec une verge, leur impiété par des fléaux ».
Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si elle n’a pas profané le nom [de D.ieu] en transgressant.
D. Mais celui qui profane le nom [de D.ieu], bien qu’il se soit repenti, que le jour de Kippour soit passé alors qu’il persévère dans son repentir, et qu’il ait subi des souffrances, son expiation ne sera pas complète jusqu’à ce qu’il meure. [Dans ce cas,] Le repentir, le jour de Kippour, et les souffrances mettent tous les trois en suspend, et la mort fait expiation, comme il est dit : « Mais l’arrêt de l’Eterne-l des Armées a été révélé à mes oreilles : ce péché ne vous sera point pardonné, jusqu’à votre mort."
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.