Bonjour Rav,
Nous sommes parents d'un adolescent de 14 ans qui nous pose quelques soucis : l'utilisation du portable, hyperactivité (il se roule par terre, bouge dans tous les sens...), mensonge éhonté (après en avoir parlé plusieurs fois avec lui, nous lui avons permis l'utilisation de son portable 30 minutes par jour, puis nous nous sommes aperçus qu'il jouait la nuit avec un autre portable, qui sort on ne sait d'où... il appartiendrait à un copain... alors nous avons tout supprimé), et surtout manque de respect quand il n'est pas d'accord.
A côté de cela, notre enfant va à la synagogue matin et soir avec son père (il est le seul de ses copains à le faire, comme il nous le fait remarquer, et se comporte plus normalement avec les autres), mais, le matin, il part sans même saluer son père...
Nous avons passé plusieurs soirées avec lui pour lui expliquer les problèmes de son comportement et ce qui serait meilleur pour lui, mais il reste sans cesse dans la provocation (il dit à son père, enseignant, qu'il doit être avec ses élèves comme sa prof qui manque d'autorité avec eux...).
Nous sentons que notre relation se dégrade...
Je vous remercie pour votre réponse.
Chalom Ouvrakha,
Il semblerait que votre fils ait commencé sa crise d'adolescence.
Sans rentrer dans l'analyse profonde du phénomène, vous devez prendre en compte qu'à cet âge-là, votre approche doit changer. Lorsque vous faites de la discipline, votre approche doit être moins conflictuelle et vous devez laisser au maximum à l'adolescent une possibilité de décider et prendre des responsabilités, des initiatives, quitte à ce que les résultats ne soient pas "parfaits". Encouragez l'enfant, et soyez son confident, tout en gardant une hiérarchie. Vous verrez que les relations seront alors moins conflictuelles.
Vous pouvez lui faire des remontrances, mais tâchez d'utiliser une approche moins moralisatrice, mais plutôt comme pour exprimer une opinion, même si vous le faites de façon ferme. Quand l'enfant dépasse vraiment les bornes, vous pouvez être plus ferme, mais présenter la chose comme une conséquence, une règle que chaque membre de la famille est tenu de respecter, et non une punition.
Sachez que le mensonge est quelque chose de naturelle, et, même si la Torah nous demande de nous hisser au-dessus de la nature, l'approche pour aider votre enfant à se libérer du mensonge est de lui faire de beaux compliments lorsqu'il dit la vérité ou lorsque, pour finir, il la reconnait.
Le fait que votre enfant ait des amis qui ne vont pas à la synagogue alors que lui y est forcé est très problématique. S'il n'est pas possible de changer de quartier pour qu'il ait de nouveaux amis, vous devez compenser cette frustration en le valorisant sans arrêt sur le fait qu'il "accepte" de venir à la synagogue avec son père.
Le plus important : priez Hachem pour qu'Il fasse réussir votre démarche.
Kol Touv.
