Kvod Harav,
Je voudrais savoir pourquoi de nos jours le Dikdouk (grammaire) n'est pas assez sujet à discussion dans le monde de la Torah puisqu'il s'agit tout de même d'une 'Hokhma à part entière.
J'essaie moi-même d'étudier les nombreuses Halakhot existantes, tâche difficile mais nécessaire, mais cela est surtout mis en avant par la Yéchiva Kissé Ra'hamim, qui font partis des seuls aujourd'hui à enseigner et conserver cette 'Hokhma (sagesse) qui se révèle aussi importante que le Limoud (étude de la Torah) !
Ainsi, comment peut-on se dire acquitter de Kriat Chéma en prononçant mal ? Comme confondre le ''vet'' et le ''waw'' ou encore le ''khaf'' et le '''het'' ?
Pourquoi alors ne pas l’enseigner lorsque même certains grands Tsadikim y prêtaient attention (Rachi, le Rambam, Iben Ezra ou encore le Rav Ovadia Yossef zal dans son Kriat Chéma) ? Cela laisse les gens dans la faute.
Le Séfer Hayétsira traite aussi de cela et rappelle la véritable prononciation. Par ailleurs, les gens ont tendance à se dire "Bédiavad (a posteriori) je suis acquitté", mais cela est trop facile et faux parce que dans ce cas-là, je peux faire tout Bédiavad !
Les gens préfèrent ne pas se prendre la tête, prononcer comme ils l'entendent et rester dans l'erreur, mais cela est tout aussi important que les règles de prononciations (Chéva na, na'h, Kamatz Hatouf...), que même certains Rabbanim ne connaissent pas...
Chalom,
Votre remarque est juste a priori, mais toute notre sainte Torah est basée sur la tradition que l'on a reçu depuis Moché Rabbénou.
Ainsi, si une communauté n'a pas l'habitude de dire waw pour vav par exemple, il ne faudra pas changer sa tradition, car il est impossible que la majorité du peuple Juif et de ses Rabbanim se soit trompé !
D'ailleurs, je n'ai jamais entendu le Rav Ovadia Yossef zatsal prononcer waw ou accentuer beaucoup le kouf.
Donc, il faut effectivement étudier parfaitement la grammaire, mais ne pas changer la coutume adoptée par tout le 'Am Israël.