Bonjour,
J'ai une amie qui m'a mal parlé d'une autre très bonne copine, et, malgré que je lui demandais d'arrêter, elle continuait.
Par la suite, je me suis donc permise d'aller voir mon autre copine pour lui dire de se méfier de son entourage, et elle a compris seule de qui il s'agissait.
Ai-je fait du Lachone Hara' (médisance) en prévenant ma copine ?
Bonjour,
Apparemment, vous avez agi conformément aux exigences de la Halakha.
Votre amie a le devoir de prendre ses précautions - pour se protéger - mais elle ne doit pas croire, aveuglément, à votre récit. Il va sans dire qu'il lui sera interdit de d'agir contre elle ou de lui causer le moindre mal. Voir 'Hafets 'Haïm, Klal 6, Halakha 6-11.
D'une manière générale, avant de diffuser des informations concernant une personne risquant de porter préjudice à son entourage, il y a 7 conditions à vérifier :
1. Il faut être plus que certain que la chose racontée soit vraie,
2. Il faut être plus que certain que le comportement de la personne à propos de laquelle on parle, soit négatif. Il se peut que la personne pense, vraiment, que son comportement est irréprochable,
3. Il faut être certain que la personne à propos de laquelle on parle, ne veuille pas changer son comportement [après que des remarques lui soient faites],
4. Il faut prendre garde à ne pas exagérer et raconter les faits le plus précisément possible,
5. En racontant le « Lachone Hara' », il faut penser, uniquement, au bénéfice que l’on peut en tirer et à rien d’autre ! [pas de haine ni de rancune],
6. Si l’on peut obtenir un résultat identique par un autre moyen, il est interdit de dire le « Lachone Hara' »,
7. Il ne faut pas que le « Lachone Hara' » entraîne un plus grand préjudice que celui qui aurait entraîné si la personne avait été avertie au préalable.
Pour des détails supplémentaires, voir ‘Hafets ‘Haïm, Hilkhot Lachone Hara', Klal 10, Halakha 2.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
