Chalom aux Rabbanim,
J'aurai aimé savoir quelle est la position de la Torah quant à la relation d'amitié avec autrui ?
Doit-on chercher à avoir des amis, beaucoup d'amis, etc...
Chalom,
Dans le Séfer Ha'hinoukh (Mitsva 243), le commandement "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" définit l’amitié.
On se doit d’aimer chaque Juif d’un amour sans limite, c’est-à-dire de faire attention à chaque Juif et à ses biens comme à notre propre corps et à nos propres biens. Si chaque homme se comportait ainsi, il n’y aurait plus de vol, d’adultère, de crimes etc. Au contraire, on aurait le mérite de se donner des compliments l’un à l’autre, de l’empathie, et de voir les actes de bonté se multiplier.
Le Séfer Ha'hinoukh nous enseigne que la position de la Torah sur l’amitié est que tout Juif doit aimer son prochain et être prêt à faire pour lui tout ce qu’on pourrait faire pour soi (à l’exception de certaines personnes qu’il est une Mitsva de détester - cf. Choul'han Aroukh 'Hochen Michpat, chap. 272, paragraphe 11).
Dans Pirkei Avot (chap 1, Michna 6), il est enseigné qu’il est recommandé de se choisir un Rav et d’acquérir un ami. C’est-à-dire, de trouver un ami avec qui il pourra partager tous ses secrets, qui puisse le conseiller dans les moments difficiles, mais surtout qui puisse le diriger et le réprimander lorsqu’il dévie du droit chemin (cf. Pélé Yoets valeur : ’Havrouta).
De cette source, on remarque qu’il ne faut avoir qu’un seul ami, mais du Séfer Ha'hinoukh, on voit que tout Juif doit être notre ami. On pourrait croire a priori qu’il y a une contradiction, mais ce n'est pas le cas.
Les Pirkei Avot nous conseille d’acquérir à tout prix un ami intime pour progresser dans le service Divin sans pour autant privilégier un Juif par rapport à un autre, puisque chaque Juif doit être cher à nos yeux comme notre chair et notre sang.
Je terminerais par ce que nous enseigne Rabbi Nahman de Breslev, dans le Likoutei Moharane (Torah 34), ainsi que son élève Rabbi Nathan sur cette Torah dans le Likoutei Halakhot, que chaque juif doit essayer d’échanger des discussions spirituelles avec son prochain, car la particularité d’une âme n’est pas celle de l’autre et chacun doit apprendre de l’autre sa façon de servir D.ieu. Par cela, ils échangent leur étincelle divine.
Que D.ieu vous bénisse et vous protège.