Chalom,
La prière de la 'Amida est-elle Mine Hatorah ou Midérabanane ?
Est-elle considérée comme réalisant la Mitsva de la Torah de prier ?
En effet, le 'Hafets 'Haïm, dans son livre Séfer Hamitsvot, enseigne qu'il est bien de faire une prière personnelle en plus de la 'Amida.
Merci et Kol Touv.
Bonjour,
1. Selon le Rambam, l’auteur du Séfer Ha’hinoukh [Mitsva 433] et d’autres Richonim, l’obligation de réciter une prière par jour est une Mitsva Mine Hatorah [d’ordre Toraïque]. Le texte de nos prières et le nombre de prières récitées chaque jour n’est pas Mine Hatorah mais Midérabanane [d’ordre rabbinique].
Voir Rambam, Hilkhot Téfila, chapitre 1, Halakha 1, ‘Arokh Hachoul’han, chapitre 89, Halakha 1-3, Yalkout Yossef, chapitre 89, introduction au chapitre, page 29, Halakha 1-2.
2. Apparemment, l’auteur du Choul’han ‘Aroukh pense comme le Rambam. Voir Choul'han ‘Aroukh, chapitre 106, Halakha 1. Pour l’opinion du Rama, voir Michna Broura, chapitre 106, passage 4, Pisské Techouvot, chapitre 89, note 6.
3. Selon Rabbénou ‘Hananel, Rachi, Tossefot et Ramban l’obligation journalière de prier n’est pas Mine Hatorah mais Midérabanane.
Voir Rachi et Tossefot sur Talmud Brakhot 20b, Ramban sur Séfer Hamitsvot du Rambam, Mitsva 5 et ‘Arokh Hachoul’han, chapitre 89, Halakha 2 et 4.
4. D’après certains de nos maîtres, selon les auteurs de l’opinion mentionnée dans le paragraphe 2, si l’on prie, on accomplit, tout de même, une Mitsva Mine Hatorah.
Voir Yalkout Yossef, chapitre 89, introduction au chapitre, page 39, Halakha 7, Pisské Techouvot, chapitre 89, passage 1.
5. Si la personne traverse une personne difficile et s’adresse à Hachem pour obtenir de l’aide [ce qu’il faut, toujours, faire] : même selon les auteurs de l’opinion mentionnée dans le paragraphe 2, on accomplit une Mitsva Mine Hatorah.
Voir Pisské Techouvot, chapitre 89, passage 1.
6. En ce qui concerne l’opinion du ‘Hafets ‘Haïm :
Apparemment, il y a une contradiction dans ses écrits.
Dans le Michna Broura, chapitre 106, passage 4, il pense comme les auteurs mentionnés dans le paragraphe 2.
Dans le Séfer Hamitsvot Hakatsar, Mitsvat ‘Assé 7, il pense comme le Rambam et les auteurs mentionnés dans le paragraphe 1.
7. En ce qui concerne, l’enseignement que vous rapportez dans l’énoncé de votre question, au nom du ‘Hafets ‘Haïm :
Je n’ai pas trouvé cela dans les mots.
Quoi qu’il en soit, comme nous l’avons mentionné dans le paragraphe 5, si la personne traverse une personne difficile et s’adresse à Hachem pour obtenir de l’aide [ce qu’il faut, toujours, faire] : même selon les auteurs de l’opinion mentionnée dans le paragraphe 2, on accomplit une Mitsva Mine Hatorah.
C’est pourquoi, il est bien de réciter une prière personnelle car, alors, le besoin est mieux ressenti.
8. Il est à noter que de nos jours, en exil [même en étant sur la Terre d’Israël], nous avons, tous, des besoins pressants et il serait étonnant que nous ne soyons pas dans une situation critique ou une situation nécessitant une aide Divine. Donc, nos prières, ont toujours, un caractère Mine Hatorah.
Voir Pisské Techouvot, chapitre 89, passage 1, note 9.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.