Bonjour Rav,
Je voudrais savoir si je dois informer une amie d'une Halakha, dans le doute si elle va la respecter ?
Merci beaucoup.
Bonjour,
La Mitsva consistant à réprimander son prochain, lorsqu’il ignore l’importance d’une Mitsva ou la gravité d’une faute, est en vigueur, dans certains cas, même si l’on est certain que l’effet désiré ne sera pas obtenu.
Voir :
Choul’han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 608, Halakha 2,
Michepeté Hachalom, chapitre 9, Halakha 22-23.
Cependant, en cas de doute, il est obligatoire de faire la réprimande. Qu’il s’agisse d’une Mitsva ou d’une faute d’ordre toraïque ou rabbinique.
Voir :
Michna Broura, chapitre 608, passage 3,
Michepeté Hachalom, chapitre 9, Halakha 24.
Le verset dit :
"Tu réprimanderas ton prochain et ne porteras pas de faute à cause de lui." Vayikra, chapitre 19, verset 17.
Nos sages expliquent :
"Bien que tu aies l'obligation de réprimander ceux qui commettent de mauvaises actions, tu seras considéré comme fautif si tu ne t'y prends pas correctement : veille donc à ne pas lui causer de gêne."
Donc : il ne sert à rien d'exposer crûment ses torts à celui qui a mal agi. Cela l'humilie, il se révolte, et on obtient assez souvent le contraire de l'effet désiré.
Il vaut mieux exprimer progressivement ses critiques pour amener en douceur le fautif à apprendre, à changer ses habitudes, ou à reconnaître la vérité.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Chana Tova !
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.