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L'avis de la Torah sur l'avortement

Rédigé le Lundi 3 Février 2020
La question de Anonyme

Bonsoir Rav,

Quel est votre avis par rapport à l'avortement et qu'est-ce que la Torah en pense ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40334 réponses

Bonjour,

1. L’avortement volontaire - IVG [interruption volontaire de grossesse] est strictement interdit. Il est inclus dans l’interdiction de tuer [l’un des dix commandements].

Voir Mochav Zekénim Lérabboténou Ba’alé Hatossefot sur Chémot 21, verset 22, Iguerot Moché, ‘Hochen Michpat, volume 2, réponses 69-71, Yabi'a Omer, volume 4, Even Haézer, réponse 1, Encyclopédia Hilkhatit Réfouite, volume 2, page 753, note 186, Tsits Eliézer, volume 8, réponse 36 et volume 9, réponse 51, Michné Halakhot, volume 9, réponses 328-330.

Selon certains décisionnaires, l’avortement est touché par d’autres interdictions.

Encyclopédia Hilkhatit Réfouit, volume 2, pages 753-758.

2. Etant donné la gravité de cette faute, nos Sages, les ‘Hakhamim, ont institué plusieurs règles en vue d’éviter [même] les avortements involontaires-spontanés [fausse-couche] :

A. Le lit des parents doit être placé dans une certaine direction [lorsque cela est possible].

Voir Talmud Brakhot 5b.

B. Tous les jeudis, lors des sacrifices au Beth Hamikdach, certaines personnes [les Aneché Ma’amad] récitaient des prières afin que les femmes ne fassent pas de fausse-couches.

Voir Talmud Ta’anit 27b.

C. Le jour de Yom Kippour, le Cohen Gadol priait pour éloigner tous risques de fausse-couche.

Encyclopédia Hilkhatit Réfouit, volume 2, page 720, note 18.

D. Même durant Chabbath, il est permis aux femmes enceintes de porter une certaine pierre afin d’éviter une fausse-couche [il y a de nombreux détails à ce sujet].

Voir Talmud Chabbath 66b, Rambam, Hilkhot Chabbath, chapitre 19, Halakha 14, Choul'han ‘Aroukh, chapitre 303, Halakha 24.

3. Une femme donnant son accord pour un avortement transgresse également l’interdiction de faire fauter son prochain, car elle lui permet de procéder à un avortement.

Voir Min'hat Chlomo, volume 3, réponse 103, passage 5.

4. Il va sans dire que s’il s’agit d’une grossesse à risque et que, pour sauver la maman, il faut procéder à un avortement, l’interdiction n’est plus en vigueur.

Voir Rambam, Hilkhot Rotséa’h, chapitre 1, Halakha 9 et Iguerot Moché, ‘Hochen Michpat, volume 2, réponse 69.

Attention ! La vérité ne sort pas toujours de la bouche des médecins.

5. Même si la femme n’est pas mariée [conception hors mariage], l’avortement est interdit.

Si elle s’entête, il faut lui proposer de prendre l’enfant à la naissance et le transmettre en adoption.

6. Nos maîtres traitent d’autres cas : 1. Si la femme est mariée et est enceinte suite à un viol dont l'auteur est juif [interruption permise dans certains cas], 2. Suite à un rapport sans être allé au Mikvé, 3. Suite à un viol dont l'auteur est non-juif [Choul'han ‘Aroukh - Even Haézer, chapitre 4, Halakha 19.]. Dans tous ces cas, l’avortement est interdit. Si la femme rencontre un problème, elle s’adressera à un Rav.

7. Même si des analyses [échographies-ultrasons] montrent que le bébé ne survivra pas longtemps, l’avortement est interdit.

8. Selon la Torah : même pour les non-juifs, l’avortement est strictement interdit.

Voir Talmud Sanhédrin 57b et Rambam, Hilkhot Melakhim, chapitre 9, Halakha 4.

Tout n’a pas été dit à ce sujet.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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