Bonsoir,
En lisant la fin du texte de "Kol Nidré", je constate qu'on y distingue explicitement le Guèr (converti) : "et il sera pardonné à toute l'assemblée des enfants d'Israël et pour l'étranger...".
Pourquoi faire une telle distinction durant le jour le plus haut de l'année alors qu'a priori, cette annulation de vœux "communautaire" n'est pas valable, sinon très contestée, et qu'en définitive, une Hatarat Nédarim reste la même pour un Guèr ou tout autre type de juif ? Pourquoi faire une telle distinction précisément ici ?
Merci d'avance.
Bonjour,
La partie du Kol Nidré qui trouble votre quiétude est, en fait, un verset de la Torah : Bamidbar, chapitre 15, verset 26.
Ce verset traite d’une éventuelle erreur de tout le peuple [ou de sa majorité] ayant transgressé une faute faisant partie d’un culte idolâtre, suite à une erreur du grand tribunal, ayant tranché, à tort et autorisé un acte interdit.
Le verset dit, donc, que même la faute du « Guèr » sera pardonnée après que le sacrifice général sera offert.
Pourquoi le « Guèr » a-t-il était mentionné explicitement ? [Votre question].
Réponse :
Le Ramban ainsi que Rav Shimshon Raphaël Hirsch expliquent : Nous aurions pu penser que le converti serait puni sévèrement, étant donné qu’il aurait dû redoubler d’attention et éviter la faute. D’autre part, en fautant, il semble regagner ses anciennes habitudes, ce qui justifierait une plus grande sévérité envers lui. Le verset nous affirme qu’il n’en est rien, étant donné que la faute a été commise par inadvertance, suite à une erreur du grand tribunal.
C’est en raison de cette considération que le soir de Yom Kippour nous mentionnons ce verset, pour proclamer la miséricorde divine et surtout, lorsque les fautes sont transgressées involontairement.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.