Bonsoir,
Pourriez-vous m'expliquer le verset 3 du chapitre 7 de Kohélèt : "Mieux vaut la tristesse que la gaieté, car le visage peut être sombre et le cœur satisfait."
N'est-ce pas en contradiction avec la joie qu'Hachem attend de nous ?
J'attends votre réponse avec beaucoup d'impatience.
Merci beaucoup Rav.
Chalom Ouvrakha,
Tout d'abord, la traduction est inexacte, je vous propose une traduction plus précise et plus proche du véritable sens : "Une expression de colère est préférable à une expression souriante, car face à un visage de colère, le cœur se redresse".
Rachi nous explique sur place qu'il s'agit d'une règle dans le domaine de l'éducation, qu'il est préférable de montrer un visage en colère de réprimande (lorsque cela est nécessaire) plutôt que de montrer un visage souriant, car en montrant un visage en colère, l'enfant pourra savoir qu'il a fait une erreur et pourra ainsi se corriger.
Il est important de savoir que, dans notre génération où les enfants ont tendance à se révolter et que les parents font très peu de compliments, il est préférable de mettre l'accent et de souligner les actions positives de l'enfant plutôt que de chercher à le réprimander en soulignant ses mauvaises actions.
Par ailleurs, lorsqu'on réprimande un enfant, il faut bien s'assurer que l'enfant a les forces psychologiques et morales pour se corriger, et il faut aussi lui suggérer une solution, en aucun cas l'enfant ne devra rester avec une mauvaise image de lui-même et la sensation qu'il est impuissant face au problème. Si les parents expriment eux-mêmes du désarroi, il est évident que l'enfant se sentira impuissant : "Si mes parents qui sont des adultes n'ont pas de solution, comment moi qui suis un enfant pourrais-je en trouver une ?", et ainsi, l'enfant va se conforter dans sa position, convaincu qu'il est comme ça et que rien ne pourra le changer.
Kol Touv.