Bonjour Rav,
D'un point de vu de la Halakha, c'est très compliqué de faire Kiboud Orim (respecter ses parents) lorsque l'un deux est dépressif, car, parfois, cette personne ne pense pas toujours à ce qu'elle dit, et je reste persuadée que c'est dû à sa dépression... Mais les paroles d'un parent restent !
Comment faire Kiboud Orim sans que cela soit dur pour ma part d'un côté, et d'un autre en lui faisant sentir que je l'aime même s'il est dépressif ?
'Hazak à toute l'équipe Torah-Box.
Chalom Esther,
En effet, lorsque les parents sont dépressifs ou lorsqu'ils souffrent de toute sorte de troubles psychologiques, la Mitsva de Kiboud Av Vaèm devient très difficile, dans la mesure où il est pratiquement impossible de les satisfaire et que, quoi que l'on fasse, on devra supporter des reproches très souvent injustes, parfois des insultes, et même dans certains cas des malédictions, à D.ieu ne plaise.
Dans le principe, vous avez le droit de vous éloigner pour vous protéger. Si vous sentez que votre équilibre psychologique est en danger, cela dépend de vos forces et de votre capacité à supporter les reproches, les paroles blessantes, et la vision pessimiste et dépressive de vos parents. Ne vous surestimez pas dans ce domaine; le fait que vous soyez consciente du problème ne veut pas dire que vous êtes en mesure de le supporter.
Pour faire sentir à vos parents que vous les aimez même s'ils vous font du mal, il faut investir dans la qualité et moins dans la quantité, quitte à espacer les rencontres ou les appels. Attendez de vous sentir bien et assez forte pour pouvoir leur témoigner de la compassion sans que cela ne se finisse en dispute.
Béhatsla'ha.
