Bonjour Rav,
Il est écrit qu'il faut faire deux Kapparot lorsque la femme est enceinte, une pour la femme, et une pour le bébé.
Mais le bébé dans le ventre n'a pas encore fait d'Avérot, alors pourquoi a-t-il besoin de pardon ?
Bonjour,
1. Première réponse
Il est possible que le fœtus ait fauté dans son ancien Guilgoul - sa précédente réincarnation.
2. Seconde réponse
Dans le Talmud Nidda [16b], nous apprenons qu'avant la naissance, un ange "présente" le futur fœtus devant Hachem afin que soit décidé son futur.
Les Kapparot ont pour but de le protéger ou d'adoucir des éventuelles décisions déchirantes ou éprouvantes. Michna Broura, édition, Dirchou page 43 des Milouim, au nom de Rav 'Haïm Kaniewski.
3. Troisième réponse
Lorsqu'Essav était encore dans le ventre de sa maman, il voulait sortir lorsque sa maman, Rivka Iménou, s'approchait de lieux où l'on pratiquait l'idolâtrie. D'après nos Sages, les 'Hakhamim, il bougeait très fort afin de tuer son frère.
Voir Rachi sur Béréchit 25, verset 22, Rachi sur Téhilim 58, verset 4, Torah Chléma sur Béréchit 25, verset 22, passage 81.
Nous voyons, donc, qu'avant la naissance, il est possible que le fœtus ait une certaine conscience.
4. Quatrième réponse
Nos maîtres, les Kabbalistes, dévoilent qu'après la faute originelle, dans le Gan Eden, l'âme d'Adam Harichone s'est partagé en milliards d'étincelles se retrouvant chez chacun de ses descendants.
Le fœtus, bien que n'ayant pas, encore, fauté, possède déjà une de ces étincelles qu'il faut nettoyer suite à la faute d'Adam et 'Hava. Voir Talmud Sanhédrin 91b. C'est le but recherché à travers les Kapparot que l'on donne en sa faveur.
5. Cinquième réponse
Parfois, le fœtus est puni pour les fautes de ses parents. Les Kapparot viennent donc, lui apporter un pardon protecteur. Tsédek Edotékha [Rav Chmouel Ya'acov Abrahami], volume 1, page 241.
6. Sixième réponse
Il est possible que le fœtus ait causé des "soucis" à ses parents et surtout un empêchement d'étudier la Torah à son papa [Bitoul Torah]. Voir Talmud Chabbath 33b et Tsédek Edotékha [Rav Chmouel Ya'acov Abrahami], volume 1, page 241.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.