Bonjour Rav,
Est-ce qu'on a le droit de jouer aux échecs Chabbath ?
Chalom Ouvrakha,
Le Rav Ovadia Yossef, en se fondant sur les propos du Choul'han 'Aroukh [208-45], interdit pour les Séfarades de déplacer tous les jeux. Par contre, puisque le Rama le permet, les Ashkénazes pourront utiliser tous les jeux, bien entendu qui ne sont pas électriques, etc.
Par contre, beaucoup de décisionnaires pensent que le Choul'han 'Aroukh traite d'un ballon artisanal, comme à l'époque, mais, de nos jours où l'on a des "usines" pour confectionner des jeux et des jouets, cela est permis, même selon le Choul'han 'Aroukh [Chévèt Halévi tome 9-78, Rav Chlomo Zalman Auerbach, et le Rav Elyashiv rapporté dans le Chvout Its'hak Mouktsé chapitre 5, note 1, 'Hout Chani tome 3, chapitre 68, note 1].
Le Rav Bentsion Abba-Chaoul [Or Létsion tome 2, chapitre 26-8] fait un compromis : il interdit les jeux pour les grandes personnes et les permet pour les enfants.
Je n'ai pas l'habitude de me positionner dans les grandes discussions, surtout si mon argument n'est pas halakhique, mais je me sens obligé de faire exception et de mettre en garde nos lecteurs. Souvent, le parent a du mal à créer un lien avec son/ses enfant/s, et l'une des méthodes [je ne dis pas que c'est la seule] est de créer ce lien à travers le jeu.
Surtout Chabbath où on ne peut "rien" faire, et c'est en tout cas souvent le sentiment frustrant que peut ressentir l'enfant, sans pouvoir l'exprimer ; il est donc important de partager quelque chose d'agréable avec ses enfants.
Certains y parviennent parfaitement, d'autres sont moins habiles, et ont une certaine difficulté à partager un bon moment avec leur enfant. Si, en plus, on supprime le jeu, cela peut être néfaste pour le futur, et le Chabbath peut rapidement être pénible pour l'enfant.
Il faudrait prendre ce point en considération, surtout en Israël où il n'y a que le Chabbath pour partager des moments de détente, puisque le dimanche le travail reprend comme d'habitude...
Point à méditer...
Kol Touv.