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Jouer au ping-pong Chabbath

Rédigé le Vendredi 7 Octobre 2016
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Peut-on jouer au ping-pong pendant Chabbath ou Yom Tov ?

Pourquoi ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40333 réponses

Bonjour,

La réponse qui suit, s’applique aussi bien aux Séfarades qu’aux Ashkénazes.

Le ping-pong durant Chabbath et les fêtes

D’après certains décisionnaires, il n’est pas interdit de jouer au ping-pong durant Chabbath ou les fêtes, si l’on se trouve dans un domaine privé.

Cependant, selon la majorité des décisionnaires, cela est interdit.

Pour les enfants n’ayant pas atteint l’âge de la Bar Mitsva, il est possible d’adopter une attitude permissive, en cas de besoin.

Si, durant Chabbath, on a besoin de rassembler des adolescents [garçons et filles séparés] autour d’une table de ping-pong afin de les encourager à se rendre au Beth Haknesset ou afin de les rapprocher de la religion, il faut contacter un Rav afin de savoir s’il l’on peut obtenir une permission catégorique.

A ce sujet, voir :

Atéret Chlomo [Rav Chlomo Zafrani], pages 639-640,

Yedé Cohen [Rav Yossef David Cohen], chapitre 29, Halakha 2,

Avné Dérekh, volume 4, question 10,

Emeth Oumichpat, page 468, note 24,

Emeth Oumichpat, pages 451-479,

Béèr Moché, volume 2, question 27,

Yalkout Yossef - Hilkhot Chabbath [édition 5771], volume 1, partie 2, page 373,

Or Létsion, volume 2, chapitre 26, Halakha 8,

Otsrot Hahalakha - Hachabbath Véhilkhotéha [Rav Aharon Zakay], page 329,

Dane Yadine 'Amo, volume 1, pages 239-240 et 249-250,

Chmirat Chabbath Kéhilkhata, chapitre 16, Halakha 6,

Habayit Hayéhoudi, page 222.

Vous désirez connaître la raison de l'« interdiction ».

Lisez ce qui suit :

Nos Sages nous enseignent :

"Partage ton Yom Tov en deux parties, l'une destinée aux profits du corps et l'autre, pour prier et étudier."

Voir Talmud Pessa’him 68b.

D'autre part, nos Sages nous mettent en garde : "Que votre réjouissance ne tourne pas à la légèreté."

Hachem dit : "Lorsque les nations ont des jours de fête, elles en abusent. Elles s'adonnent à la boisson jusqu'à l'ivresse et deviennent frivoles et agressives.

Mais Mon peuple, Je peux lui donner des fêtes sans aucune crainte. Ils mangent et boivent lors des repas de fête dans un esprit calme et serein, afin d'accomplir Ma volonté de faire une Mitsva.

Ils se rendent également au Beth Haknesset et au Beth Hamidrach pour prier et étudier."

Voir Yalkout Chim’oni, passage 782 et Parachat Tazria, passage 547, paragraphe « Ouvayom Hachémini ».

Le Rambam écrit :

Le tribunal doit désigner des forces de police, chargées de patrouiller à l'occasion des Fêtes dans les endroits publics tels que les jardins, les parcs, et les rives des fleuves, pour éviter que ne se forment des réunions d'hommes et de femmes qui pourraient dégénérer en débauche.

Le tribunal a également le devoir d'informer l'ensemble de la communauté de l'obligation de respecter ces lois, même à l'intérieur de la maison.

Voir Rambam, Hilkhot Yom Tov, chapitre 6, Halakha 21.

Cette Halakha figure dans le Choul'han 'Aroukh, Ora’h ‘Haïm, chapitre 529, Halakha 4.

Malheureusement, de nos jours, il n'est plus possible d'agir de la sorte. Il convient donc à chacun de déployer tous les efforts possibles et de prier pour que disparaissent ces rassemblements de jeunes filles et jeunes garçons pendant les Chabbath et les fêtes, dans certains lieux publics ou aux abords de certaines synagogues.

Nous apprenons des paroles de nos Sages et du Rambam que le Chabbath et les fêtes sont essentiellement destinés à l’étude de la Torah et au renforcement de sa Emouna.

Il est rapporté dans le Talmud Yéroushalmi Ta'anit que toute une région habitée par des dizaines de milliers de personnes [Tour Chimon] fut détruite, car « il y avait des personnes qui jouaient au ballon ».

Certains décisionnaires font remarquer que le mot Chabbath n’est pas mentionné.

Donc, de nos jours, même si l’on peut envisager les jeux de ballon durant la semaine, mais durant Chabbath…

A ce sujet, voir encore :

'Assé Lékha Rav, volume 5, question 10,

Techouvot Véhanhagot, volume 1, question 552,

Kovets Beth Aharon Véisraël, volume 34, année 5751, pages 72-89,

Kovets Beth Aharon Véisraël, volume 36, année 5751, pages 76-90,

Kovets Beth Aharon Véisraël, volume 39, année 5752, pages 86-98,

Dans certaines communautés, il est habituel de jeûner pendant trois jours durant les deux premières semaines des mois de 'Hechvan et Iyar.

Cet usage est rapporté dans le Choul'han 'Aroukh, chapitre 492, Halakha 1.

La raison est la suivante :

Nos Sages ont craint que l'excès de joie ressentie durant les fêtes [Tichri et Nissan] puisse amener certaines personnes à commettre des fautes, ce qui pourrait leur causer du tort ainsi qu'à l'ensemble de la communauté.

Voir Baère Hétève, chapitre 492, passage 1.

Ces trois jours de jeûne ne sont pas fixés durant le mois des fêtes mais durant le mois suivant, pour ne pas porter atteinte à la sainteté des mois en question.

Voir Choul’han ‘Aroukh Harav, chapitre 492, Halakha 2 et chapitre 429, Halakha 9.

D'après la majorité des décisionnaires, après la fête de Chavou'ot, nos Sages n'ont pas ressenti le besoin d'instaurer ces trois jeûnes, vu que les risques de transgressions sont réduits : un seul jour de fête [ou deux, en dehors d'Israël].

Voir Cha'aré Techouva, chapitre 492, passage 1.

Espérons que la situation n'a pas changé de nos jours !!!

Dans les communautés Ashkénazes, le premier Chabbath du mois de 'Hechvan et Iyar [après la lecture du Séfer Torah], on fait une bénédiction particulière pour tous ceux qui jeûneront durant ces trois jours [le lundi et le jeudi de la première semaine du mois et le lundi de la semaine suivante].

Durant ces trois jours de jeûnes, on récite des prières bien spécifiques, rappelant les Seli’hot récitées pendant le mois d'Eloul et avant Yom Kippour. Le Séfer Torah est sorti pour y lire certains passages.

Dans la plupart des communautés Ashkénazes on récite des prières propres à ces jours et le passage qui est lu dans le Séfer Torah est celui des jours de jeûne.

Voir Choul’han ‘Aroukh, chapitre 492, Halakha 1 et Michna Broura, passages 5-6.

Tout n’a pas encore été dit.

Si vous en avez la possibilité, je vous invite à vous verser dans la lecture des références précitées.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Chana Tova !

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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