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Jongler entre la passion de mon fils et son Limoud

Rédigé le Samedi 24 Septembre 2016
La question de Gerard S.

Chers Rabbanim,

Nous avons un enfant qui sera Bar Mitsva dans deux mois, Bé'ézrat Hachem.

Il a toujours été un bon élève. Il est sérieux et discipliné en classe.

Il a une passion : c'est la musique. Il est particulièrement doué. Il possède un synthétiseur. Il a pris des cours l'année dernière dans une école juive de musique à Paris.

Il fréquente les Institutions Yad Mordékhaï et il est entré cette année en Mékhina. Il fait Koulo Kodech.

Notre crainte est que cette passion pour la musique (juive bien sûr) ne le détourne de son Limoud.

D'un autre côté, lui supprimer ce plaisir pourrait être vécu comme une frustration.

Qu'en pensez-vous ?

Par avance, merci pour vos conseils.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Votre première question est :

« Nous avons un enfant qui sera Bar Mitsva dans deux mois, Bé'ézrat Hachem. Il a toujours été un bon élève. Il est sérieux et discipliné en classe. Il a une passion : c'est la musique. Il est particulièrement doué. Il possède un synthétiseur. Il a pris des cours l'année dernière dans une école juive de musique à Paris. Il fréquente les Institutions Yad Mordékhaï et il est entré cette année en Mékhina. Il fait Koulo Kodech. Notre crainte est que cette passion pour la musique (juive bien sûr) ne le détourne de son Limoud. »

Réponse :

Votre crainte est bien fondée.

Votre seconde question est :

« D'un autre côté, lui supprimer ce plaisir pourrait être vécu comme une frustration. Qu'en pensez-vous ? »

Réponse :

Vous avez absolument raison.

Voici ce qu’il faut penser :

1. Votre fils doit savoir qu’il est absolument obligatoire de respecter les horaires et l’emploi du temps de sa Yéchiva.

2. Il faut être intransigeant sur ce point et ne faire aucune concession.

3. Lorsqu’il rentre à la maison, il lui sera possible de jouer de la musique. Il ne faut surtout pas l’en empêcher. N’oublions pas que David Hamélekh jouait de la musique. Voir Pirké Dérabbi Eliezer, fin du chapitre 31. D’autre part, c’est un très bon moyen pour l’éloigner de toute impureté et de tout mal qui nous entourent à travers les nouvelles technologies.

4. Si vous remarquez que son investissement dans la musique prend des proportions complètement démesurées, contactez-moi de nouveau et lisez le paragraphe 6.

5. A la Yéchiva, il ne devra pas apporter le moindre instrument de musique.

6. Il faut prier quotidiennement, en versant des larmes et en élevant la voix, pour que sa seule source de plaisir soit l’étude de la Torah. Ainsi, vos craintes disparaîtront et feront place à des désirs de le voir grandir davantage dans l’étude et la Yirat Chamayim.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Chana Tova !

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Pirké Dérabbi Eliézer.
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