Jeux de hasard = manque de Emouna ?

Chalom Ouvrakha,

Un jour, un élève du Rav Salanter est venu lui dire qu'il avait travaillé sa Emouna (foi en D.ieu) et qu'il allait gagner 100 000 livres sterling au loto avec le ticket qu'il venait juste d'acheter.

Afin de lui prouver qu'il avait encore du travail à faire sur sa Emouna, le Rav lui demanda s'il accepterait de lui échanger son ticket contre 50 000 livres sterling, soit la moitié du gain qu'il était convaincu de gagner. Son élève ayant accepté cette proposition, le Rav Salanter lui dit alors qu'il manquait de Emouna puisqu'il acceptait de réduire de moitié le gain qu'il était convaincu de recevoir d'Hachem.

En lui répondant ainsi, Rav Salanter voulait lui faire comprendre qu'il y a une contradiction dans sa façon de faire. En effet , est-ce jouer au loto qui fait gagner ou la confiance en D.ieu ? Si D.ieu veut te faire gagner de l'argent, Il n'a pas besoin de ton ticket de loto. En outre, la chance de gagner au loto est infime et celui qui achète un ticket de loto n’achète en réalité que du rêve.

Le Rav Salanter continua en lui expliquant qu'un homme qui joue au loto ne croit pas au fond de lui-même qu'Hachem peut lui envoyer de l'argent sans le loto, ce qui est un vrai manque de Emouna !

Si on veut parler d'Hichtadlout (effort personnel), il faut une Hichtadlout réaliste et sensée, et non pas une fausse. En fait, la Hichtadlout est faite pour cacher les actes de D.ieu. Or, gagner au loto n'est pas chose courante et ne cache pas la main de D.ieu.

Il faut aussi prendre conscience que D.ieu n'a pas intérêt à nous faire gagner au loto, car ce gain pourrait nous amener à cesser de Lui demander notre Parnassa. Il faut aussi savoir que demander sa Parnassa est une plénitude pour l'homme.

Enfin, le Rav lui dit que cela n’était pas grave, car la Emouna se travaille au jour le jour, mais que, néanmoins, il n'est pas bon de jouer au loto, ni selon la Halakha (chose que je n’ai pas développé ici), ni pour sa santé psychique, ni pour son équilibre personnel.

Kol Touv.