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Jeunes filles qui dansent dans les vignes ?!

Rédigé le Mercredi 27 Juillet 2016
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Je ne suis pas sûre de mes dires, alors dites moi si je me trompe, mais j'ai entendu qu'à une époque, il y avait une période dans l'année durant laquelle des jeunes filles habillées de blanc allaient danser dans des vignes, et des jeunes hommes les regardaient, et chacun choisissait sa Kalla à ce moment.

Je ne sais pas si ce que je vous raconte est vrai, et, si oui, à quel point, mais si c'est vrai, comment est-ce possible, puisque regarder une femme danser est un interdit de la Torah ?!

Merci Rav.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

La description que vous mentionnez dans votre question se trouve dans le Talmud Ta'anit 21b et 31a.

Nombreux sont nos maîtres qui affirment qu’il n’y avait pas de danses mais uniquement un défilé en forme de cercle. Voir Hit’orérout Techouva [responsa], volume 1-2, question 174. C’est pourquoi, le verbe employé n’est pas « Lirkod - Rikoud » mais uniquement « ‘Holot ».

Nos Sages affirment que les jeunes filles « disaient... » ; elles ne chantaient pas.

D’après certains, elles se rendaient dans les vignes et marchaient entre les pieds de vigne afin que seule la partie supérieure de leur corps soit visible [la tête et une partie du cou].

Voir Mikhtav Mééliyahou, volume 4, page 181.

N’oublions pas que les jeunes filles défilaient durant le jour de Yom Kippour et le 15 Av.

Qui, durant ces jours où l’être humain ressemble à un ange, se permettait d’avoir des pensées sombres ou confuses ?

Voir dans l’intention d’analyser en vue d’un mariage n’est pas interdit. Voir Talmud Kiddouchin 41a.

De nos jours, l’équilibre et la stabilité du couple ne sont plus garantis.

Les jeunes filles et les jeunes garçons sont aveuglés par leur passion et leur amour-propre et se concentrent sur des horizons qui ne leur permettent pas d’avoir une idée objective de l’autre.

Ce n’est qu’après le « mariage » que les choses s’éclaircissent et, malheureusement, je n’ose pas décrire quelles en sont les conséquences.

A l’époque, nos Sages ont jugé utile d’agir comme susmentionné pour garantir une union saine, sûre, et durable.

Il va sans dire que s’ils avaient remarqué la moindre faille, ils auraient réfléchi sur la pertinence d’une autre solution.

Tout n’a pas été dit à ce sujet, si profond et si vaste.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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