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Je travaille chez une dame âgée, comment me comporter ?

Rédigé le Vendredi 30 Septembre 2016
La question de Jocelyne B.

Bonjour Rav,

Je travaille chez une dame de 92 ans atteinte de la maladie d'Alzheimer, qu'Hachem nous en protège.

La personne s'occupant d'elle en temps normal n'est pas juive et mélange lait et viande sans respecter les 6 heures. Je la remplace pendant ses jours de congés (c'est-à-dire deux jours par semaine). Que dois-je faire ?

Elle ne parle pas, mais comprend. Je lui fais Nétilat Yadaïm et c'est moi qui fais la Brakha. Est-ce-que je dois dire le nom d'Hachem à sa place (elle ne parle pas) ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Votre première question est :

« Je travaille chez une dame de 92 ans atteinte de la maladie d'Alzheimer, qu'Hachem nous en protège. La personne s'occupant d'elle en temps normal n'est pas juive et mélange lait et viande sans respecter les 6 heures. Je la remplace pendant ses jours de congés (c'est-à-dire deux jours par semaine). Que dois-je faire ? »

Réponse :

Dans certains cas, si une personne souffre de la maladie d’Alzheimer, elle a le statut de « Choté ».

Le « Choté » est une personne qui a perdu la raison, dont l’esprit est vraiment dérangé, qui apparaît étrange et bizarre, et qui a un comportement qui n’a aucun sens.

Le « Choté » n’est pas tenu d’accomplir les Mitsvot, mais de nombreux décisionnaires pensent qu’il est interdit à un juif de lui donner des aliments interdits à la consommation.

Selon d’autres, cela n’est pas interdit.

D’après certains, le fait de placer un malade dans un établissement où des non-juifs lui donneront des aliments non-Cachères est considéré comme si un juif les lui mettait en bouche.

Au sujet de cette question, voir :

‘Hachouké ‘Hémed sur Talmud Yoma 78b,

Iguérot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 2, question 88,

‘Hatam Sofer [responsa], Ora’h ‘Haïm, question 83,

Encyclopédia Hilkhatit Réfouit, volume 7, page 569,

Pour définir précisément le statut du malade, il est obligatoire qu’un Rav soit informé de son dossier médical et qu’il vienne à son domicile afin de se rendre compte de son état et de sa santé.

Il serait souhaitable d’informer la personne s’occupant de la femme malade sur les lois de la séparation du lait avec la viande et de la consommation des aliments interdits.

Au cas où elle n’en prend pas compte, il est possible d’adopter une attitude permissive, si un Rav a décidé qu’elle a le statut de « Choté ».

Attention !

Lorsque vous vous occuperez de la femme malade à la place de la non-juive, vous n'utiliserez pas les ustensiles se trouvant dans la cuisine mais des ustensiles cachères, dans lesquels il n'y a pas eu de mélange de lait et de viande.

Voir Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 93, Halakha 1 et Peri Méguadim, chapitre 87, Sifté Daat, passage 18.

En ce qui concerne le « Bichoul 'Akoum » - Cuisson des aliments par une personne non-juive

Ce n’est pas un problème, puisqu'il s'agit d'un cas de force majeure.

Voir :

No'am Halakha, page 98, Halakha 9.

Votre seconde question est :

« Elle ne parle pas, mais comprend. Je lui fais Nétilat Yadaïm et c'est moi qui fais la Brakha. Est-ce-que je dois dire le nom d'Hachem à sa place (elle ne parle pas) ? »

Réponse :

Vous pouvez lui faire Nétilat Yadaïm, mais il vous est strictement interdit de prononcer les noms d’Hachem [Ado-nay et Elo-hénou] dans toute Brakha.

Pour les Brakhot qui précèdent la consommation :

Vous pouvez consommer un aliment et elle écoutera votre Brakha.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Chana Tova !

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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