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Je suis les coutumes Sfard et marocaines, continuer ?

Rédigé le Vendredi 31 Mars 2017
La question de Johann R.

Chalom Rav,

Merci de porter attention à ma question.

Une question récente concernant les Minhagim (coutumes) a suscité mon attention.

Je prie actuellement dans un rite très particulier qui s'est progressivement et naturellement construit au fur et à mesure de mon évolution.

Ma famille paternelle vient de Russie, une lignée de Admourim qui s'est malheureusement et brusquement interrompue avec la guerre, mon grand-père ayant été caché n'a pas véritablement reçu de Minhag...

Cependant, ma famille maternelle est maroco-espagnole et était déjà beaucoup plus traditionaliste.

En côtoyant alternativement les synagogues de ces deux cultures, j'ai inconsciemment acquis un rite (pour moi harmonieux) mêlant Minhaguim Sfard et marocain dans la prononciation et les airs. Est-ce autorisé ? Dois-je changer ?

J'ai vu un cours du Rav Yirmiyahou Kohen concernant le rite du Ari zal (cas un peu similaire au mien). Dois-je l'adopter et si oui, comment ?

Aussi, j'ai récemment appris que le rite Sfard, bien qu'Ashkénaze, tire son nom de "Séfarade", car il s'agirait en réalité d'une partie des juifs espagnols chassés d'Espagne lors de l'inquisition et qui aurait migré vers l'Est et se serait adapté au Minhage Ashkénaze, est-ce vrai ? Dans ce cas, je serai, au final, un juif entièrement Séfarade ?

Merci beaucoup cher Rav pour vos réponses toujours appliquées, argumentées, témoignant du Ahavat Israël que vous nous portez quotidiennement !

Kol Touv.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

D’une manière générale, il faut suivre les coutumes du père.

Cependant, en ce qui concerne les airs, il est absolument permis [et même conseillé :)] de les cueillir là où on le désire.

Vous écrivez :

« Je prie actuellement dans un rite très particulier qui s'est progressivement et naturellement construit au fur et à mesure de mon évolution […] En côtoyant alternativement les synagogues de ces deux cultures, j'ai inconsciemment acquis un rite (pour moi harmonieux) mêlant Minhaguim Sfard et marocain dans la prononciation et les airs. Est-ce autorisé ? Dois-je changer ? ».

Réponse :

De nos jours, il n’est plus possible de créer un nouveau rite. Donc, il faut choisir, selon la Halakha, l’un ou l’autre.

En ce qui vous concerne :

Puisque votre papa était d’origine russe et, apparemment, se trouvait dans un entourage où l’on priait dans un Siddour Sfard, c’est ce rite qu’il faut choisir.

Si vous avez du mal à supporter un changement subit [ce qui est absolument naturel et compréhensible], il vous est permis d’attendre qu’une certaine période [à votre convenance] s’écoule pour vous faire à cette idée.

Pour le choix de la synagogue : il vous est absolument permis [parfois, cela est obligatoire] d’aller là où vous vous sentez le mieux durant les prières et là où l’on respecte le plus scrupuleusement la synagogue et les prières, même s’il ne s’agit pas de votre rite.

Il est absolument permis de se trouver dans une synagogue où l’on suit un autre rite que le sien. L’essentiel étant de prier dans son Siddour.

Voir :

Yé’havé Da'at, volume 6, question 19,

Rav Kook dans Kol Torah, volume 1-2, Tichri-‘Hechvan 5693 et Ora’h Michpat, questions 17-19,

Otsar Hayédiot - Assifat Guershon [édition 1997], passage Havarot Chonot, pages 153-155,

Tchouvot Véhanhagot, volume 1, question 68,

Michepeté Ouziel, Ora’h ‘Haïm, question 1,

Imré Paz [Rav Aviad Arejouane], question 7,

Min’hat Its’hak, volume 7, question 5 et volume 3, question 9.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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