Je suis Cohen et dois assister à un mariage catholique

Chalom,

Je suis confronté à un problème délicat et cherche un avis pour me guider. Je dois d'abord vous préciser que je suis un Cohen.

Mon problème est le suivant :

J'ai un ami très proche qui est chrétien, catholique. Nos deux familles sont en fait très proches car ses arrière grands-parents ont, pendant la Shoah, fait passer mon grand-père pour leur fils décédé, si bien que mon grand-père a été le seul survivant de sa famille. De plus, ils n'ont pas essayé de le convertir, alors qu'ils étaient très pratiquants et que mon grand-père reconnaît qu'ils auraient pu le faire; au contraire, ils l'ont soutenu pour pratiquer sa religion.

Depuis, nos familles sont restées amies, en plus, nous habitons près l'un de l'autre dans un petit village près de Carpentras, et étions à l'école ensemble. Tout cela pour dire que j'ai donc cet ami.

Or, il va se marier (avec une catholique) et m'a demandé d'être témoin à son mariage. Et voici donc mon problème : je voudrais bien accepter par amitié pour lui, mais il y a des questions qui me tracassent.

1. Le premier problème est lié à mon statut de Cohen. Aller à ce mariage implique d'entrer dans une église. Or, je ne le fais jamais, entre autres parce que, outre le fait qu'il s'agit de lieux d'idolâtrie, il y a souvent dans les églises des tombes, et je ne veux pas risquer de me rendre impur. Puis-je donc entrer dans une église ? Après tout, il s'agit a priori de tombes de Goyim. Si par exemple je m'assure qu'il me soit possible d'y entrer en restant à au moins deux mètres de toute tombe, est-ce que je peux y aller sans risquer de me rendre impur ?

2. À supposer que cela soit le cas, le fait d'être témoin revient-il à participer à une cérémonie idolâtre ? J'ai cru comprendre que les témoins du mariage catholique ont pour seule fonction de témoigner que l'engagement est pris sans contrainte, mais ma simple présence à la cérémonie n'est-elle pas une participation ? Puis-je quand même aller à ce mariage ?

3. Enfin, mon ami m'a demandé si, à supposer que je vienne, je voudrais bien lire pendant la cérémonie un texte de Béréchit. Je lui ai dit que je ne pensais pas pouvoir, il m'a demandé de réfléchir en proposant de le lire en hébreu si cela était plus facile pour moi. Qu'en pensez-vous ? Je ne pense pas pouvoir, ni en hébreu, ni en français, ce serait participer à l'idolâtrie, n'est-ce pas ? À moins que vous ne pensiez qu'il puisse y avoir un moyen de faire cela ?

Je vous remercie d'avance pour vos avis, ces questions me taraudent vraiment, car je ne veux pas blesser cet ami ni paraître ingrat vis-à-vis de sa famille.