Bonjour Rav,
J'ai 15 ans, et je rêve de devenir sportif professionnel.
J'essaye d'aller à la synagogue un maximum de fois le Chabbath, tout en restant Chomèr, mais mon rêve est de devenir numéro 1 mondial (je joue au golf).
Pensez-vous que si toute ma vie, même en étant un jour professionnel, je continue à garder Chabbath, Yom Tov, à mettre les Téfilines, à faire la Téfila et à étudier, Hachem me donnera la force et le talent nécessaires pour accéder à mes rêves ?
Merci beaucoup de m'accorder un peu de votre temps.
Cher Paul,
D.ieu entend les prières de chacun, et il est bien évident que la force de la prière dépend aussi du mérite de chacun, et ce mérite dépend essentiellement des efforts déployés pour l'observation de la Torah et des Mitsvot.
Cependant, chaque juif ne peut trouver le bonheur et l'épanouissement que dans la proximité avec le Créateur du monde. Il est vrai que chacun, d'après ses propres qualités et prédispositions, devra trouver un chemin qui lui est propre, mais ce chemin ne doit pas l'éloigner de l'essentiel.
Pour prendre mon propre exemple, lorsque j'avais ton âge, je rêvais d'être un grand chanteur. Après avoir fait Téchouva, je n'ai pas abandonné la musique, mais doucement, doucement, je me suis rendu compte que ça n'était pas dans ce domaine que je trouverais mon véritable épanouissement.
En fait, on ressent de façon naturelle et à juste titre que le bonheur se trouve dans la sensation d'être et, de ce fait, on se sent bien dans les domaines dans lesquels on est doué et où l'on excelle. Si ces domaines sont liés avec Hachem, on est dans le vrai, mais si ces domaines n'ont aucun rapport direct avec Hachem, on est en réalité dans l'illusion.
Je reconnais que cela demande un certain temps pour intégrer cette notion et que tu es encore bien jeune pour cela, je te suggère donc de continuer à jouer au golf tout en méditant sur ces paroles.
Béhatsla'ha.