Bonjour Rav,
Comment ne pas succomber à la vengeance, « plus douce que le miel » (selon l’expression du « Méssilat Yécharim ») ?
Chalom,
Pour ne pas succomber à la vengeance et pour purifier notre intériorité, nous devons avoir une foi entière et une conscience claire.
Celui qui croit sans l’ombre d’un doute que tout provient de D.ieu, ne peut éprouver de vengeance. C’est comme si Réouven a fait du mal à Chim’on, viendrait-il à l’esprit de Chim’on de se venger ou de frapper Lévy alors que c’est Réouven qui est en cause ?
Celui qui a confiance en D.ieu n’assouvira pas sa vengeance en rendant coup sur coup. Il sait parfaitement que c’est un décret divin, il a conscience que son prochain n’est qu’un émissaire du Maître du monde.
Yossef a dit à ses frères qui l’ont vendu et à cause de qui il a été emprisonné douze ans en Égypte : « Vous ne m’avez pas envoyé ici, c’est uniquement D.ieu ! » Avec ce raisonnement, il a ôté tout sentiment de vengeance de son cœur.
Yossef a atteint ce haut degré grâce à sa Émouna et sa conscience si aiguë de l’omniprésence de D.ieu, qui s’est traduite en ces termes devant le Pharaon : « Ce n’est pas moi, mais D.ieu qui fera retrouver au roi sa sérénité. »
Yossef a mérité un tel niveau car la sainteté conduit à la Émouna.
Celui qui se comporte avec sainteté, n’a plus d’obstruction suscitée par la faute surtout la licence des mœurs comme le Talmud nous enseigne (Traité de Sanhédrin 63) : « Les enfants d’Israël ne sont pas réellement attirés par l’idolâtrie. Ils ont servi un culte étranger uniquement dans le but de se permettre la licence des mœurs en public. »
L’individu saint fait tomber les écrans qui empêchent d’avoir la Émouna.
Kol Touv.