Bonjour Rav,
Mon épouse est décédé depuis 6 semaines.
Je ne supporte pas son absence, je pleure sans cesse dès que l'on me parle d'elle, et son absence m'est insupportable.
Je ne dors plus, la tristesse m'envahit dès que je me souviens de nos années de bonheur et d'amour.
Je sais qu'il faut du temps, mais je n'y arrive pas...
Chalom Ouvrakha,
Je m’associe à votre peine et je comprends votre terrible situation tout en étant bien conscient du fait que personne dans votre entourage ne mesure l’ampleur de votre tristesse.
Vous trouverez ci-dessous deux éléments susceptibles de vous accompagner dans votre épreuve :
1. Il m’est arrivé d’être à l’enterrement d’un jeune garçon de 12 ans et je ne savais pas par quoi commencer pour consoler le père. En fait, c’est lui qui me consola en me disant : "Si D.ieu m’avait demandé si je voulais un fils ne serait-ce que pour 12 ans, j’aurais quand même accepté immédiatement".
Ainsi, il avait compris que D.ieu ne devait pas lui donner un fils, mais lui en prêter un pour en profiter pendant 12 ans. Lorsqu’on voit les choses sous cet angle, on comprend ce que Job a dit : "D.ieu a donné et D.ieu a repris".
2. La deuxième idée est celle du 'Hafets 'Haïm qui dit que chaque notion doit se transformer en acte, elle ne doit pas rester en intellectuelle. Ainsi, la seule manière de se consoler est de faire quelque chose pour son âme.
Elle vit encore, mais différemment, uniquement avec son âme.
Ainsi, en faisant des Sé'oudot (repas), des cours, des éditions de livres de Torah pour son âme, des cérémonies publiques pour sa mémoire, on se console de la perte d’un être cher, grâce a la matérialisation de la prise de conscience. Ces actes font vivre son âme en vous et votre cœur sera, je l’espère, réconforté.
J’imagine bien que ce ne sont pas quelques lignes qui vont vous réconforter, mais c’est peut-être une direction et un espoir pour la suite.
Que D.ieu vous aide.