Chalom Rav,
Je souhaiterais vous exposer le problème auquel je suis confronté chaque jour de ma vie.
Cela se résume difficilement, mais je vais tenter.
Je suis plutôt cultivé; apprendre et analyser sont les seules choses que je sache faire, et cela me donne de la joie lorsque je découvre quelque chose que je ne savais pas.
Mais cela me détruit dans le sens où je me sens inutile et les gens que j'ai connu tout au long de ma vie réagissent presque tous avec une forme de refus de réfléchir, d'apprendre, voire même de simplement converser d'autre chose que de leur travail ou autre vie quotidienne. Ils sont rares à voir à grande échelle. Du coup, j'apprends sans transmettre et commence même à regretter d'aimer apprendre, car cela ne m'amène pas grand chose de positif avec les autres.
Alors je me dis que dans un monde qui est majoritairement idolâtre, stupidité, inculture, argent, narcissisme etc., je suis non seulement en décalage, presque inadapté, mais en plus je me sens mis de côté, voire rejeté.
Je finis par tourner en rond, je ne trouve pas ma place.
Alors je me dis que cela doit venir de moi, que même si je change de pays, d'habitude, ou autre, je traînerai ce ressenti partout, on ne peut pas supprimer le besoin d'apprendre et de transmettre.
Je suis toujours célibataire et sans enfant passé 30 ans.
Je ne sais pas trop quoi faire face à cette impression d'inutilité, ce sentiment de vacuité, et cette sorte de triste besoin de reconnaissance.
Que pourriez-vous me conseiller ?
Chalom,
Votre question soulève le problème plus général du choix qui nous est offert dans tous les domaines de la vie.
Deux options : la qualité ou la quantité.
La sainte Torah privilégie la qualité, qui est une des caractéristiques du peuple.
Lorsque l'on fait ce choix qui est contraire à l'ambiance environnante, on s'expose bien entendu à la solitude et l'incompréhension.
Malgré tout, il est nécessaire de combattre pour nos valeurs, et la fête de 'Hanouka nous prouve que nous pouvons gagner.
Puissent les bougies éclairer le monde de la lumière sainte de notre Torah, et chasser l'obscurité définitivement.
'Hanouka Saméa'h !