Bonjour,
Se trouvant ds une résidence hôtelière où je dois changer de chambre samedi matin, comment peut-on transporter d’une chambre à l’autre ?
En faisant un 'Erouv, mais comment, pour être sûr qu’il soit Cachère à 100% et ne pas faire d’Avéra ?
Chalom Ouvrakha,
Il manque beaucoup de détails pour vous répondre avec précision. Je suis donc contraint de vous donner plusieurs cas, en espérant que vous trouverez le vôtre.
Si tout le monde mange dans la même salle à manger [comme ça ce passe en général en Israël], vous pouvez dès lors transporter vos affaires [sans rentrer dans le problème de Mouktsé ou de Hakhana] d'une chambre à une autre, sans avoir besoin de quoi que ce soit, ni 'Erouv, ni location fictive, etc. [Choul'han 'Aroukh 370-4, et 372-1].
Même si ce n'est pas le cas et que vous mangez votre repas à part dans votre chambre par exemple, mais qu'il y a dans cet hôtel une personne juive pratiquante qui habite plus de 30 jours dans une chambre de l'hôtel, vous êtes aussitôt "assujettie" à cette personne et vous n'avez pas besoin de faire un 'Erouv ou une location fictive [Choul'han 'Aroukh 370-8, voir 'Hazon Ich 90-34 au sujet d'un client non-juif habitué à louer une chambre de cet hôtel].
Si ce n'est toujours pas le cas et que chacun mange chez soi et qu'il n'y a personne qui loge plus de trente jours, etc., mais que le propriétaire de l'hôtel est juif pratiquant [voir Choul'han 'Aroukh 382-2] et qu'il loge lui aussi dans cet hôtel ['Hazon Ich 90-38] et a laissé dans chaque chambre un objet intransportable le Chabbath [par exemple, une grosse armoire ou une armoire vissée au mur, ou même un objet Mouktsé] et que cet objet n'est pas au service du locataire, dans ce cas, on peut considérer toutes les chambres comme un seul et même endroit et vous n'avez pas besoin de faire un 'Erouv ou une location pour vous permettre de transporter vos affaires [Choul'han 'Aroukh 370-2].
Et même si chacun mange dans sa chambre [c'est une des raisons pour lesquelles les hôpitaux et les Yéchivot sont moins problématiques], il est possible aussi que les collations [gâteaux, pains Mézonot, etc.] offertes en permanence aux invités de l'hôtel nous épargnent de faire un 'Erouv [voir Choul'han 'Aroukh 366-11].
Si ce n'est pas le cas et que chacun mange chez soi et que le propriétaire n'est pas juif ou n'est pas présent, etc., on devra faire le 'Erouv, mais sans Brakha [voir Bétsel Ha'hokhma tome 5-140 et 141, 'Helkat Ya'acov Ora'h 'Haïm 186, Michné Halakhot tome 8-173 et Min'hat Its'hak tome 4-55].
Kol Touv.