Bonjour,
J'ai été le témoin d'un mariage alors que je n'étais pas encore converti.
Les mariés ne connaissaient pas mon statut.
Que dois-je faire ?
Bonjour,
Bien que la question ait été envoyée sous le nom d'une femme, nous considérons que l'auteur de la question est un homme et non une femme.
Si l’auteur de la question est une femme, contactez-moi de nouveau.
RÉPONSE : il faut informer le couple et, pour ne pas que vous soyez gêné, ne leur dites pas que vous n’étiez pas encore converti. Vous leur direz qu'à l'époque, il y avait un doute sur votre conversion [que vous avez réglé par la suite] et qu'il est préférable de procéder, de nouveau, aux Kiddouchin [transmission de la bague et formulation de la phrase Haré Ate Mékoudéchet Li…], en présence d’un Rav et de deux témoins Cachères.
EXPLICATIONS :
Première éventualité
En général, au moment de la 'Houppa, on désigne les deux témoins ["Vous êtes les témoins [sous entendu : et personne d'autre se trouvant dans cette salle]"] en excluant tous les autres invités [proches de la famille et ceux qui ne sont pas Cachères]. Voir Pit'hé Techouva, chapitre 42, passage 11.
Dans cette éventualité, l'homme et la femme en question [du mariage auquel vous avez assisté] ne sont pas considérés comme mariés et il faut les avertir le plus rapidement possible.
Voir Chémech Oumaguène [Rabbi Chalom Messas], volume 2, Even Haézer, réponses 10-11 et Michnat Yéoshoua', chapitre 15, Halakha 15.
Afin d'éviter toute gêne, vous pouvez leur dire qu'à l'époque il y avait un doute sur votre conversion et qu'il est préférable de procéder, de nouveau, aux Kiddouchin [transmission de la bague et formulation de la phrase Haré Ate Mékoudéchet Li…], en présence d’un Rav et de deux témoins Cachères. Le Rav qui procédera à leur mariage devra connaître la vérité afin de savoir s'il faut réciter la Brakha.
Il est vrai que selon le 'Hatam Sofer [Even Haézer, réponse 100] et Rav Moché Feinstein [Even Haézer, volume 4, réponse 46] ainsi que selon d'autres décisionnaires [voir dans la réponse 10 de Rabbi Chalom Messas], le mariage est valide si deux témoins Cachères de l’assistance ont vu la transmission de la bague [ou, au moins, qu’ils l’aient vu sur le doigt de la Kalla], mais à notre humble avis et pour des raisons qu’il n’est pas possible d’expliciter, il serait correct d'agir comme mentionné ci-dessus dans la mesure du possible [et comme le propose le ‘Hatam Sofer, lui-même, dans sa réponse].
Seconde éventualité
Si, au moment de la 'Houppa, le rabbin n'a pas désigné les deux témoins, le mariage est valable [à condition que deux témoins Cachères aient vu la transmission de la bague - Rama sur Choul'han ‘Aroukh - Even Haézer, chapitre 42, Halakha 4 ou, au moins, qu’ils l’aient vu sur le doigt de la Kalla] et il n'est pas nécessaire que vous disiez quoi que ce soit.
Voir Choul'han 'Aroukh - Even Haézer, chapitre 42, Halakha 4, Pit'hé Techouva, passage 12, Otsar Haposskim, chapitre 42, passage 25, passage 7 et Michnat Yéoshoua, chapitre 15, Halakha 2, 8, et 15.
Dans le doute
Dans le doute [on ne sait pas si le mariage a été célébré conformément à la première ou à la seconde éventualité], il est préférable d’avertir le couple en question en leur disant qu'à l'époque, il y avait un doute sur votre conversion et qu'il est préférable de procéder, de nouveau, aux Kiddouchin [transmission de la bague et formulation de la phrase Haré Ate Mékoudéchet Li…], en présence d’un Rav et de deux témoins cachères.
Je vous invite, tout de même, à me contacter par le biais du service téléphonique - Question au Rav - de Torah-Box, tous les jours, de 09h30 [heure française] à 00h30.
Depuis la France, au 01.80.20.50.00. Depuis Israël, au 02.374.15.15. Tapez sur la touche 2 pour le service Question au Rav.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.