Bonjour Rav,
Comment ne pas désespérer de la Téfila quand on a beaucoup prié et qu’on n’a pas été exaucé ?
Merci d'avance.
Bonjour,
Pour ce faire, il faut réfléchir à trois points induits par la Téfila :
1) Tout d’abord, l’individu doit avoir en tête que grâce à sa Téfila, il a exploité une occasion de s’attacher à D.ieu. C’est en soi un bénéfice. Même s’il n’a pas obtenu ce qu’il espérait, il a atteint le but de la Téfila !
2) Quelque fois, pour obtenir gain de cause, il faut un certain nombre de prières comme ceci est expliqué dans Tana Débé Eliahou à propos de Moché Rabbénou qui pria 515 fois pour mériter d’entrer en Erets Israël. S’il avait prononcé une seule autre prière, sa requête aurait été agréée ! Chaque prière apporte sa pierre à l’édifice : même si l’on ne constate pas de progrès, il est évident qu’on est en bonne voie !
Lorsqu’on construit une fenêtre, la lumière ne pourra pénétrer qu’une fois le dernier millimètre dans le mur perforé ! Même si l’on ne s’aperçoit pas immédiatement du résultat et que l’obscurité règne encore, la réalisation est en cours. Il en est de même pour la Téfila : même lorsque l’individu n’obtient pas de réponse, il doit continuer à croire que chacune de ses prières finira par porter ses fruits.
3) En priant, l’homme attire la clémence de D.ieu sur le monde. Ainsi, il arrive que parfois, lui-même ne sera pas exaucé mais sa prière servira pour ses enfants ou ses petits-enfants, ou même pour les autres. L’homme doit donc prendre conscience que sa prière est bénéfique au monde entier. En priant, il accomplit un acte de générosité, sans même le savoir. Cette idée est développée chez de nombreux auteurs.
A ce sujet, le Steipeler écrit : « Lorsque tu vois un Talmid ’Hakham diffuser la Torah au public, dis-toi bien que c’est grâce aux pleurs de sa grand-mère qui a prié pour que ses enfants grandissent en Torah. Sa prière a été exaucée une génération plus tard ! »
Kol Touv.