Chalom,
Ce midi, à mon travail, lors de la pause déjeuner, j'ai confondu la sauce carrefour avec ma sauce Badatz.
J'ai recraché dès que j׳ai réalisé mon erreur, mais j'ai du en consommer l'équivalent d'une cuillère.
Cette sauce était là depuis leur dernier pot au bureau, et elle était périmée depuis le 06/03/2016.
Je prends cela comme un avertissement, mais je me demande quel était le statut de cet aliment périmé qu'un Goy ne mangerait probablement pas et sur le statut de ma faute ?
Merci de votre lumière.
Chalom Ouvrakha,
Le fait qu'un aliment soit périmé n'enlève en rien les interdits de consommation, et ce ne sera que lorsque l'aliment est devenu en soi impropre à la consommation par un homme ou un chien etc. que l'on trouvera certaines dérogations.
Dans votre cas, si l'on considère cette sauce comme interdite par la Torah, si elle avait comme composant du 'Hélèv (graisse animale interdite), du fait que cet interdit est punie de Karèt (retranchement), on devra faire Téchouva, et, lorsque le Beth Hamikdach sera reconstruit, on devra y apporter un sacrifice expiatoire, comme la Guémara (Kritout 19a et b) nous l'enseigne.
Par contre, si le contenu de cette sauce était à base d'aliment non-Cachères par la Torah (viande non-Cachère etc.), cela fera l'objet d'une grande discussion si cela est considéré comme une faute involontaire ou pas (voir Tossafot Betsa 25b et Kessef Michné Hilkhout Issouré Bia 1, 12 qui condamnent, et le Maguid Michné ainsi que le Ramban Vayikra 1, 4 qui n'exigent pas de pardon; voir aussi responsa de Rabbi Akiva Eiguer 8, et Mékor 'Haïm 431, et autres).
Enfin, si votre sauce contenait des aliments interdits d'ordre rabbinique (ce qui me semble le plus probable), puisque l'interdit était involontaire, vous n'avez même pas besoin de faire Téchouva (Nétivot Hamichpat 234, et Méchèkh 'Hokhma Parachat Michpatim 17).
Kol Touv.