Bonjour Rav,
Si, par inadvertance, j'ai mangé après Roch 'Hodech Av un sandwich au shnitzel en oubliant que c'était interdit, ai-je transgressé un interdit de la Torah ?
Quelle est la loi de cet interdit ?
Bonjour,
1. L’interdiction de consommer de la viande est mentionnée dans le Choul'han ‘Aroukh, chapitre 551, Halakha 9-11.
2. L’origine de cette interdiction [depuis le début du mois d’Av] de la viande se trouve dans le Talmud Yéroushalmi, Pessa’him, chapitre 4, Halakha 1.
Cette version du Talmud Yéroushalmi est rapportée dans le Mordékhaï, passage 633 sur le Talmud Taanit, Hilkhot Tich’a Béav ainsi que dans le Tour, chapitre 551, passage 9.
3. L’auteur du ‘Aroukh Hachoul’han [chapitre 551, Halakha 23] dit :
Quiconque consomme de la viande alors que cela est interdit, transgresse une interdiction Mine Hatorah - d’ordre Toraïque car la coutume acceptée par nos ancêtres, a l’importance d’un Néder.
4. En fait, ce sujet fait l’objet de très grands développements dans les écrits de nos maîtres.
L’auteur du Kovets Yéssodot [Rav A’hikam Kéchet] a rassemblé les différentes opinions à ce sujet. Voir pages 273-274, 546-548, 649-650 :
En ce qui concerne les instaurations rabbiniques prévues depuis le moment où le Beth-Din Hagadol qui siégeait dans le Beth Hamikdach :
D’après certains, on ne transgresse aucune interdiction d’ordre Toraïque.
Selon d’autres, on transgresse des interdictions d’ordre Toraïque - Dévarim 17, versets 10-11.
Rav El’hanan Wasserman pense qu’une instauration décidée par l’ensemble des Sages d’une même époque, à l’importance d’une décision rendue par le Beth-Din Hagadol siégeant dans le Beth Hamikdach. Divré Sofrim, passages 2-3.
Même si l’on considère l’interdiction de consommer de la viande comme un Minhag, nous avons trois sources desquelles nous déduisons la gravité de le transgresser :
Bamidbar 30, verset 3 [voir‘Aroukh Hachoul’han [chapitre 551, Halakha 23].
Michlé 1, verset 8, Pessa’him 50b, ‘Houlin 93b, Nédarim 81b,
Devarim 17, versets 10-11.
En ce qui vous concerne :
Donnez 10 euros à la Tsédaka, priez sincèrement pour qu’Hachem efface cette « faute » [par inadvertance], et à partir d’aujourd’hui, promettez de ne plus parler de quoi que ce soit lorsque vous êtes au Beth Haknesset.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.