Bonjour Rav,
J’ai une question qui me tracasse énormément.
Si nos mauvaises pensées s’attachent à penser du mal d’autrui et que, au bout de quelques secondes, on se rend compte de la situation et on les repousse, doit-on s'excuser envers la personne d’avoir pensé du mal d’elle ?
Est-ce différent pour un érudit ?
Merci beaucoup.
Bonjour,
Il n'est pas nécessaire de demander pardon, quel que soit le niveau spirituel de « l'accusé », mais il faut apprendre à ne pas juger l'autre, ou, tout au moins, le juger favorablement.
Une histoire :
Un papa et une maman se plaignaient à l'écoute des pleurs incessants du bébé de leur voisin [un vrai calvaire]. Le papa et la maman se disaient : "Ils ne savent pas s'occuper de leur bébé, quels parents irresponsables !! etc."
Le voisin quitta l'immeuble pour aller habiter ailleurs et le couple commença à respirer de l'air pur. Mais pas pour bien longtemps... Une heureuse naissance est prévue pour bientôt.
Baroukh Hachem, le bébé arrive à la maison avec sa maman, tous deux en très bonne santé. Mais le bambin ne cesse d'imiter son ami ayant quitté l'immeuble. Il ne cesse de pleurer nuit et jour, etc. Bref, un [autre] calvaire.
Pensant qu'ils sont punis "mesure pour mesure", ils s'adressent à Rav Its'hak Zilbersteïn pour savoir s'ils doivent demander pardon aux voisins ayant quitté l'immeuble.
Sa réponse fut : bien que le fait de ne pas juger favorablement son prochain soit une faute, mais il n'est pas nécessaire de demander pardon, étant donné que cela n'a entraîné aucun préjudice. Mais dorénavant, il faudra s'habituer à ne pas juger l'autre, ou, tout au moins, le juger favorablement et parfaire ses connaissances afin d'être en mesure d'accomplir cette Mitsva sans la moindre faille.
Voir Torat Haadam Laadam [recueil], volume 3, page 31, 'Hafets 'Haïm, Lachone Hara', Klal 4, Halakha 12 et Vavé Ha'amoudim Va'hachoukéhèm, volume 45, pages 61-62.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.