Chalom,
Une amie non-juive m'a récemment fait un cadeau pour me remercier d'un service rendu. Il ne s'agit pas d'un grand service (écoute et conseil lors de son divorce et elle a dormi deux nuits chez moi).
Elle m'a fait un cadeau très onéreux (des objets pour plus de 300€), alors qu'elle est elle-même dans le besoin financièrement.
Si j'avais connu la valeur des biens, je ne les aurais pas accepté.
Il est maintenant trop tard pour revenir là-dessus, sans compter que je risquerais de l'humilier en lui rendant les cadeaux.
Que puis-je faire pour rétablir l'équité ?
N'ai je pas transgressé l'interdit de Ribit (intérêt) en acceptant ces cadeaux ?
Je vous remercie.
Bonjour,
1. Nos Sages disent :
« [Dans certains cas], celui qui ouvre la porte à son prochain, [celui-ci] lui est redevable de sa vie ».
Voir :
Midrash Tan’houma, passage 16 sur Chémot et Midrash Rabba, passage 4, sur Chémot.
C’est, donc, ce que ressent votre amie.
2. Le cadeau que vous avez reçu est une « contrepartie modique » de l’immense service que vous lui avez rendu.
Vous n’avez rien à craindre.
3. Si vous vous sentez mal, je vous conseille de la contacter afin de lui faire part de votre profond malaise face à ce si grand cadeau.
4. Etant donné que le cadeau n’est pas un remboursement de dette, il n’y a pas de problème de Ribit.
5. Même s’il s’agissait d’un emprunt, il est permis à un juif de prendre des intérêts si l’emprunteur est un non-juif. Voir Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 159, Halakha 1.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.