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"Israël bonds", Ribit ?

Rédigé le Mercredi 3 Juillet 2024
La question de Michael V.

Bonjour,

Est-ce que le support "Israël bonds", mis en place par le gouvernement, peut-il être considéré comme du Ribit ?

Merci pour l'ensemble de votre œuvre.

La réponse de Rav Aharon COHEN
Rav Aharon COHEN
36 réponses

Bonjour,

L'achat de titres ou d'obligations d'entreprises Goy ou d'un État goy n'est pas considéré comme du Ribit, même lorsqu'il est réalisé par l'intermédiaire d'une banque juive sans Héter Isska [déposer 100 à la banque et retirer 110 n'est pas vu comme un intérêt, car cela implique une transaction avec un risque de gain ou de perte].

L'achat d'actions soulève la question de Ribit. Certains pensent qu'il est interdit d'acheter des actions d'entreprises qui prêtent avec intérêts à un juif, si l'actionnaire a un droit de vote.

Pour ce qui est des obligations de l'État d'Israël "Israel bonds", ou d'une entreprise juive, une obligation est un prêt standard avec intérêts. L'acquisition d'obligation conservée jusqu'à maturité entraîne généralement un profit sans perte, sauf en cas de défaut de l'émetteur, risque minime comparé à d'autres prêts.

[Exemple, quelqu'un achète une obligation de 100 pour 95 et sa valeur tombe à 94 le lendemain, il semble perdre 1. Toutefois, la perte n'est pas réelle, car il peut attendre l'échéance et recevoir 100. En réalité, chaque prêt à intérêt connaît ces fluctuations quotidiennes, mais sans marché pour les évaluer, le prêteur ne compte pas les gains et pertes quotidiens, attendant plutôt le remboursement.]

Le MCM est plus contraignant qu'une obligation classique, car il est limité à un an. Les investisseurs attendent l'échéance pour récupérer leur capital et percevoir les intérêts accumulés.

Le Héter dans le cadre des obligations d'un État ou d'une entreprise signifie qu'il n'y a pas d'interdiction de percevoir des intérêts, à moins qu'il n'y ait une obligation pour l'entité de rembourser une personne spécifique. Cela diffère d'un prêt à une société anonyme où seuls les actifs de l'entreprise sont engagés. Cette autorisation est reconnue par le Maharshag, le Min'hat Its'hak conteste.

S'il n'est pas le premier acquéreur mais l'achète d'un tiers qui n'est pas l'émetteur, et la vend avant l'échéance, alors, y a-t-il une plus grande flexibilité. Toutefois, cela ne constitue pas une autorisation complète. Il est possible que l'acheteur d'une obligation, même secondaire, soit considéré Ribit, car l'émetteur lui est endetté.

Le Héter Isska accordé à un gestionnaire de fonds ne supprime pas l'interdiction de Ribit. Ce Héter signifie que votre argent est traité comme un dépôt géré par l'investisseur. Si l'investisseur consent un prêt avec intérêt, cela revient à Ribit, et un Héter Isska est également nécessaire pour l'investisseur. Un Héter Isska est essentiel entre l'investisseur et l'entité émettant l'obligation.

Une obligation d'entreprise est traitée comme une obligation d'État et n'est autorisée que si elle est basée sur le Héter du Maharshag. D'après le Tossefot, l’interdiction Déoraïta ne s’applique pas pour un montant inférieur à une Prouta, dans l’État, les citoyens partagent équitablement, sans qu’aucun n’ait une Prouta dans une obligation. Cela ne constitue pas une autorisation complète, mais peut s’ajouter à celle du Maharshag.

Kol Touv.

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