Chalom,
Dans le Yalkout Yossef, il est rapporté qu'il est interdit de traduire le Chir Hachirim.
Pourtant, dans des Siddourim, on trouve la traduction en français.
Comment cela se fait-il ?
Merci.
Bonjour,
1. En effet, il est interdit de traduire littéralement Chir Hachirim car le sens de certains versets pourrait surprendre ou paraître étrange. La permission de traduire sera accordée uniquement si le traducteur prend en considération les Midrashim se rapportant à chaque verset, étant donné qu'il y a de nombreuses idées abstraites habillées dans des expressions "inattendues" et dignes d'être remarquées.
Voir Ben Ich 'Haï, année 2, Parachat Ki Tétsé, Halakha 25 et Yalkout Yossef - Kitsour, Yoré Déa, chapitre 245-246, Halakha 54.
2. Il est à noter que cette interdiction touche de nombreux autres versets et de très nombreux passages des Midrashim et du Talmud.
3. Le 8 Tévet, nos Sages ont institué un jeûne car à l'époque, la Torah fut traduite en grec. Voir Talmud Méguila 9a et Choul'han 'Aroukh, chapitre 580, Halakha 2. L'obligation n'est plus en vigueur de nos jours, mais cela met en évidence les risques encourus par l'existence de mauvaises traductions, lorsque les auteurs ne font pas preuve de sensibilité quand il s'agit de l'honneur revenant au maître du monde et à Sa Torah.
4. Nos Sages, les 'Hakhamim, dévoilent des choses très graves à propos de celui qui n'honore pas le Nom d'Hachem et qui ne traite pas Sa Torah avec respect. Voir Samuel 1, chapitre 2, verset 30, Talmud, 'Haguiga 11b et Talmud, Kiddouchin 40a.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
